Le Qatar confirme sa volonté de rachat de Manchester United

En vente, le club mancunien est désormais la cible du Qatar, même si un milliardaire anglais et des offres venues d’Arabie saoudite ne sont pas à exclure.
OLI SCARFF / AFP En vente, le club mancunien est désormais la cible du Qatar, même si un milliardaire anglais et des offres venues d’Arabie saoudite ne sont pas à exclure.

FOOTBALL - Cap sur le championnat anglais. Ce vendredi 17 février, le président de la Qatar Islamic Bank (QIB), le cheikh Jassim Bin Hamad Al Thani, a annoncé être candidat au rachat de Manchester United.

« Le cheikh Jassim Bin Hamad Al Thani confirme avoir déposé une offre pour (le rachat à) 100 % du Manchester United Football Club », ont indiqué ses services dans un communiqué, sans mentionner le montant proposé pour les Red Devils. Dans la presse, des sommes comprises entre 4,5 et 6 milliards d’euros sont déjà évoquées.

Le prix de rachat du club triple vainqueur de la ligue des Champions et qui a remporté vingt Premier League pourrait atteindre la somme record de 6 milliards d’euros, selon des estimations. Mais des sommes inférieures, aux alentours de 4,5 milliards d’euros sont également évoquées dans la presse, proche de ce qu’attend la famille Glazer, l’actuelle famille à la tête du club anglais.

Dans sa proposition, le cheikh Jassim, présenté comme un fan de « Man U » depuis l’enfance a également promis de débarrasser le club des 515 millions de livres de dettes (580 millions d’euros) qu’il affichait fin juin et vouloir investir dans « les équipes de football, le centre d’entraînement, le stade et les infrastructures au sens large ».

« L’offre vise à faire retrouver au club sa gloire passée aussi bien sur qu’en dehors du terrain », précise son communiqué, qui indique par ailleurs que « plus de détails sur l’offre seront publiés, le cas échéant, si et quand le processus d’appel d’offres se développera ».

Deux clubs, un même propriétaire ?

Derrière la QIB, l’une des plus grandes banques qatarie, on retrouve son actionnaire majoritaire : le fonds souverain Qatar Investment Authority, propriétaire de Qatar Sports Investments (QSI) au contrôle du Paris Saint-Germain depuis son rachat en 2011.

Pour autant, le cheikh Jassim, fils d’un ancien Premier ministre du Qatar, a assuré présenter son offre pour Manchester United à titre privé et n’avoir pas de liens avec QSI.

Bien qu’alléchante pour les propriétaires, cette offre devra toutefois respecter les règles de l’UEFA et donc prouver que le PSG et l’ancien club de Cristiano Ronaldo ne sont pas contrôlés par la même entité. Dans le cas contraire; cela les empêcherait de disputer simultanément les compétitions européennes.

Un milliardaire britannique intéressé

A la tête du groupe Ineos, propriétaire notamment de l’OGC Nice (L1) et du FC Lausanne-Sport (2e div. suisse) ainsi que de l’équipe cycliste de même nom, le milliardaire britannique Jim Ratcliffe était le seul autre candidat potentiel à avoir officiellement marqué son intérêt.

Selon la BBC et le Daily Telegraph, Jim Ratcliffe a bien déposé son offre avant l’heure butoir, fixée à vendredi soir. Une possible offre en provenance d’Arabie saoudite a aussi été évoquée, sans plus de précisions à ce stade. « Plusieurs groupes privés de Ryad » se sont ainsi « formellement renseignés » sur les modalités d’une reprise, même si le Telegraph a reconnu qu’il n’était pas acquis qu’une offre ait été formulée.

Lui aussi fan du club historique par lequel Éric Cantona, David Beckham ou encore Bobby Charlton sont tous passés, le magnat de la pétrochimie Jim Ratcliffe, « né dans la ville, veut remettre Manchester au cœur de Manchester United », a indiqué une source proche d’Ineos, citée dans par le Daily Telegraph.

Décidée fin novembre par ses propriétaires, la famille américaine Glazer, devenue très impopulaire auprès des supporters en raison notamment de l’endettement du club et de son adhésion au projet avorté de Super League, la vente a été confiée à la banque d’affaires américaine Raine, déjà à l’œuvre pour la vente de Chelsea, l’an dernier.

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