Pyrénées-Orientales : ils apprennent la mort de leur fils sur répondeur

Six mois après le décès de leur fils, atteint d'une leucodystrophie et placé à l'IEM d'Argelès-sur-Mer, Thierry et Paola ont voulu témoigner du "manque d'humanité" de la direction.

Six mois après le décès de leur fils de 16 ans, deux parents ont dénoncé sur les réseaux sociaux le manque d'humanité de l’Institut IEM d’Argelès-sur-Mer en charge de leur enfant atteint d’une maladie génétique.

Dahlan est entré pour la première fois à l’Institut d’éducation motrice (IEM) d’Argelès-sur-Mer en 2010. Atteint d’une maladie génétique rare, la leucodystrophie, son état au quotidien est de plus en plus difficile à gérer. Il a passé des séjours de plus en plus longs sous la supervision des soignants de l’Institut.

Été 2022, son état s’est brutalement dégradé et il décède le 31 juillet. L’Institut tente alors de joindre les parents pour les prévenir du décès mais, étant dans un avion, ces derniers n’ont pu répondre à l’appel. Ils ont donc appris la mort de leur fils via une boîte vocale. "Au lieu de nous demander de rappeler en urgence l’institut. Qui peut faire cela ?", se désolent encore les parents, comme le rapporte Actu.fr.

"L'inhumanité du directeur"

Et l’affaire ne s’arrête pas là. Les parents ont ensuite demandé à avoir accès au dossier médical et aux relevés de prise de médicaments mais l’Institut a mis trois jours à leur rendre tous ces documents malgré leur relance et leur droit absolu de les obtenir. Le père, Thierry, a accusé le directeur de l’Institut d’avoir "volontairement freiné" leurs démarches.

La famille a porté plainte contre l’établissement et surtout contre "l’inhumanité du directeur" qui aurait pressé les parents de venir prendre les affaires de leur fils pour pouvoir libérer la chambre selon les plaignants. Le directeur, Rodrigue Calderon, a "du mal à comprendre ces accusations". "Nous avons agi avec professionnalisme et respect compte tenu de la situation", a-t-il ajouté.

Un précédent

Une polémique avait déjà secoué l’IEM d’Argelès fin 2021 lorsque la direction avait supprimé l’accueil de jour à cause de la crise du Covid. Une décision "unilatérale" et injustifiée selon les familles qui avaient obtenu gain de cause sur décision ministérielle.

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