Pyrénées: une mouche à tête orange réapparaît plus de 100 ans après sa présumée extinction

Les mouches ont été découvertes sur la carcasse d'un sanglier en mars 2022. - Parc national des Pyrénées
Les mouches ont été découvertes sur la carcasse d'un sanglier en mars 2022. - Parc national des Pyrénées

L’espèce était considérée comme éteinte depuis 1836. Mais en mars 2022, un guide-moniteur du Parc naturel de la vallée d’Ossau a retrouvé la trace de cette fameuse mouche à tête orange, un peu par hasard.

C’est lors d’une surveillance, et alors qu’il s’approche du cadavre d’un sanglier déposé sur la neige à 1700 m d’altitude, que ce guide-moniteur observe des mouches à tête orange vif virevolter autour de la carcasse de l’animal, rapporte le parc national des Pyrénées dans une publication Facebook relayée par nos confrères de France 3 Occitanie.

Un entomologiste à sa recherche depuis 2018

Cette découverte confirme alors le retour de la mouche Thyreophora cynophila, aussi appelée "gypaètes”, sur le territoire français, plus de cent ans après sa dite extinction.

L’espèce avait été redécouverte une première fois en 2010 en Espagne, rappelle le parc. Une trace de vie qui avait conduit Laurent Pelozuelo, entomologiste à l’université Paul Sabatier de Toulouse à mobiliser l’ensemble des acteurs de l'environnement "pour la rechercher sur le versant français des Pyrénées". Une première donnée française avait alors été obtenue en Ariège en 2019, puis une seconde en 2020.

"Extrêmement rares, les observations sont d’autant plus importantes pour la connaissance de l’espèce", peut-on lire dans le communiqué. Cette mouche affectionne les faibles températures et s’active surtout l’hiver. "Le froid ne semble pas déranger ses larves qui se nourrissent sur les carcasses en décomposition dans la neige”, analyse le parc.

La quête et les recherches de l’entomologiste se poursuivent. Le parc national des Pyrénées invite toutes les personnes qui seraient tombées sur une mouche à tête orange à la prendre en photo et à la localiser. Puis d’envoyer ces données à Laurent Pelozuelo: laurent.pelozuelo@univ-tlse3.fr

Article original publié sur BFMTV.com