Puy-de-Dôme: 31 communes supplémentaires, dont Volvic, concernées par des restrictions d'eau

Face à la sécheresse, la préfecture du Puy-de-Dôme a élargi mardi les mesures de restrictions d'eau à 31 communes dont celle de Volvic, où Danone exploite la célèbre eau minérale, portant à 44 le nombre de communes concernées dans ce département. Les treize autres communes du département déjà visées par des restrictions, et pour certaines alimentées par des camions-citernes, se trouvent dans la zone d'Ambert.

Les mesures de restrictions s'appliquent à partir de mercredi et jusqu'au 30 juin, l'objectif étant "d'agir de manière préventive et de limiter le risque de pénurie d'eau potable", selon un communiqué de la préfecture.

"Les données du milieu montrent que le débit en eau de la galerie du Goulet, située sur la commune de Volvic, permettant l'alimentation en eau potable des populations, est anormalement faible alors que les besoins en eau potable risquent d'augmenter avec la période printanière", selon la même source.

Le remplissage des piscines interdit

Le lavage des véhicules, le remplissage des piscines, l'arrosage des terrasses, voies, aires de jeu ou terrains de sport sont interdits à toute heure. L'arrosage des espaces verts, jardins, vergers, plantes des fleuristes et pépiniéristes, est interdit entre 10 heures et 18 heures.

Les industriels prélevant sur le réseau d'eau potable doivent réduire leurs prélèvements de 25%. Les entreprises ayant signé un plan d'utilisation rationnelle de l'eau (PURE) doivent quant à elles mettre en oeuvre les mesures prévues normalement en cas d'alerte, selon la préfecture.

"Vers une catastrophe si la sécheresse continue"

C'est le cas de la Société des eaux de Volvic (SEV), du groupe Danone, qui s'était engagée à réduire de 5% ses prélèvements mensuels autorisés par l'Etat en cas d'alerte. Elle le fera en mai et juin, a confirmé un porte-parole de l'entreprise.

"Nous allons vers une catastrophe si la sécheresse continue, avec des coupures d'eau qui risquent d'intervenir cet été", a réagi François-Dominique de Larouzière, hydrogéologue de l'association de défense de la ressource en eau Preva.

D'autant que "le barrage de Naussac (Lozère) ne permettra pas de soutenir le débit d'étiage de l'Allier. Il devrait être plein à cette période, or il est à 40%" de son taux de remplissage, a souligné l'hydrogéologue.

Article original publié sur BFMTV.com