Psychologue tuée à Annecy: une profession vulnérable aux agressions

Fleurs, messages et autres présents déposés devant le bureau de la psychologue tuée mercredi dernier à Annecy - BFMTV
Fleurs, messages et autres présents déposés devant le bureau de la psychologue tuée mercredi dernier à Annecy - BFMTV

Une psychologue a été tuée mercredi dernier à Annecy (Haute-Savoie), d'un coup de feu mortel, alors qu'elle était en consultation avec une patiente. Un septuagénaire a déclaré être l'auteur du tir. Ce drame fait remonter les inquiétudes de la profession, qui se dit "exposée" régulièrement à des comportements dangereux.

"Ce triste et terrible événement nous rappelle combien la profession de psychologue chargée d’aider les personnes en souffrance et d’apporter protection aux personnes fragiles, est aussi exposée à des actes de violence", écrivait vendredi le syndicat national des psychologues sur Twitter.

"On est vulnérable"

"Des histoires comme ça, ça nous rappelle aussi qu'on est vulnérable", confie Aude-Sophie, psychologue, au micro de BFMTV. "On fait un métier où on a envie d'aider les gens mais on n'est pas tout puissant".

"Dans la situation libérale, on est très exposés", abonde Patrick-Ange Raoult, psychologue et membre du syndicat national des psychologues. Il explique que son cabinet "donne sur la rue, et il m'est déjà arrivé d'avoir deux ou trois intrusions comme ça un peu vives", raconte-t-il à BFMTV.

Il explique que les psychologues sont régulièrement confrontés à des comportements agressifs. "L'expression de mécontentement, parfois des rétorsions, parfois il y a des petits actes de vandalisme, des tons un petit peu menaçants...", détaille Patrick-Ange Raoult. Lui souhaite que la formation Bac +5 pour les psychologues soit allongée afin qu'ils apprennent à faire face à ce type de situation.

Elle comptait signaler une agression sexuelle sur mineure

Un homme de 75 ans arrêté après le meurtre a reconnu être l'auteur du coup de feu à Annecy. Non suivi par la psychologue, il aurait agi car la victime comptait déposer un signalement contre lui pour agression sexuelle sur mineure.

"Cet assassinat n'est pas de nature à démobiliser les psychologues dans leur engagement à dénoncer toutes formes de maltraitance", écrit la Fédération françaises des psychologues.

Article original publié sur BFMTV.com