PSG: un nouveau policier mis en examen dans le dossier des fuites d'infos confidentielles

PSG: un nouveau policier mis en examen dans le dossier des fuites d'infos confidentielles

Un nouveau policier a été mis en examen le 8 mars dans l'information judiciaire portant sur des soupçons de fuites d'informations confidentielles au profit du PSG, a indiqué ce jeudi une source judiciaire à l'AFP, confirmant une information du Monde. Ce policier a été mis en examen pour atteinte au secret de la défense nationale, violation du secret professionnel et détournement de la finalité d’un traitement de données à caractère personnel, d'après la source judiciaire. Son placement sous contrôle judiciaire a été confirmé par la chambre de l'instruction le 11 mai, a ajouté la source.

D'après une source proche du dossier, il s'agit de Sofiane S., un brigadier-chef qui était alors affecté au Service zonal du renseignement territorial (SZRT) de Bordeaux. Son avocate, Me Jocelyne Azincourt, n'a pas souhaité commenter. Il est principalement soupçonné, d'après un rapport d'enquête de fin septembre dont l'AFP a eu connaissance, d'avoir fourni à un protagoniste du dossier des éléments sur un supporter giflé par Neymar en 2019, dont l'identité avait ensuite été divulguée sur Twitter. En échange, il aurait obtenu des places pour des matchs du club. C'est au moins le troisième policier en service au moment des faits reprochés mis en examen dans ce dossier.

L'affaire ne cesse de s'étoffer

L'histoire à tiroirs a éclaté en septembre, s'intéressant d'abord à des soupçons de transmissions d'informations confidentielles sur certaines personnes issues de fichiers de police, notamment au club de football parisien. Trois premières mises en cause ont alors été prononcées, notamment pour trafic d'influence et corruption : Malik Naït-Liman, ex-policier des services de renseignement, embauché en 2018 comme référent supporters au PSG ; le lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane ; un policier en disponibilité, ex-membre de la DCRI. Un autre policier a été mis en examen le 11 mai. Depuis, l'affaire ne cesse de s'étoffer, mêlant soupçons d'espionnage privé, de chantage et accusations de tortures.

Plusieurs protagonistes accusent en effet le patron du PSG Nasser al-Khelaïfi d'avoir voulu détruire des documents compromettants liés à l'obtention par le Qatar du Mondial de foot. "NAK" a depuis annoncé une plainte en diffamation contre Tayeb Benabderrahmane, qui le met en cause et qu'il accuse d'avoir voulu divulguer des documents personnels lui appartenant, parmi lesquels ces échanges liés au Mondial qatari. Le lobbyiste, qui affirme avoir été détenu arbitrairement au Qatar pendant six mois début 2020, a obtenu de son côté l'ouverture fin janvier d'une information judiciaire pour tortures, enlèvement et séquestration.

Article original publié sur RMC Sport