PSG-Lyon en Ligue des champions féminine : le formidable printemps européen des clubs français

Les joueuses de l’Olympique lyonnais célébrant ici leur succès 3-2 face au PSG, en demi-finale aller de la Ligue des champions, le 20 avril 2024.
OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP Les joueuses de l’Olympique lyonnais célébrant ici leur succès 3-2 face au PSG, en demi-finale aller de la Ligue des champions, le 20 avril 2024.

FOOTBALL - Le football français va vivre une très grande semaine, qui commence ce dimanche 28 avril par la demi-finale retour de Ligue des champions féminine entre le Paris Saint-Germain et l’Olympique lyonnais. Et pour cause : c’est tout simplement la première fois que quatre clubs français accèdent la même saison à une demi-finale de Coupe d’Europe, si l’on ajoute celles à venir du PSG face à Dortmund en Ligue des champions mercredi, puis de l’OM en Ligue Europa le lendemain face à l’Atalanta Bergame.

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Avant cela, le compteur n’était jamais monté plus haut que trois équipes françaises dans le dernier carré, ce qui était déjà remarquable. Notamment en 1996, à une époque où la Ligue des champions féminine n’existait pas encore (elle a été créée en 2001) et où seuls les hommes portaient les espoirs nationaux. Chez les clubs masculins, on n’a depuis pas connu de meilleur cru, puisque le PSG avait remporté cette année-là la seule coupe d’Europe de son histoire, la disparue Coupe des vainqueurs de Coupe (ou C2), contre le Rapid Vienne (1-0).

L’année Covid, dernière grande cuvée tricolore

Dans le même temps, Bordeaux accédait lui aussi à une finale, celle de la Coupe de l’UEFA (C3, renommée depuis Ligue Europa), mais s’y faisait balayer par le Bayern Munich (5-1 sur les deux confrontations). Enfin, le FC Nantes s’arrêtait en demi-finale de la Ligue des champions face à la Juventus Turin, et ce malgré une belle victoire 3-2 au retour à la Beaujoire (défaite 2-0 à l’aller).

Trois ans plus tôt, en 1993, trois clubs français avaient déjà connu en même temps ce bonheur d’atteindre le dernier carré. Et même beaucoup plus en ce qui concerne l’Olympique de Marseille, qui avait remporté face au Milan AC (1-0) la Ligue des champions, premier titre européen d’un club tricolore et unique C1 du football français masculin à ce jour.

Cette année-là, le PSG et l’AJ Auxerre avaient pour leur part été sortis en demi-finales de la Coupe de l’UEFA, respectivement écartés par la Juventus Turin et Dortmund.

Plus récemment, 2020, « l’année Covid », a plutôt bien réussi aux clubs français. Là encore, trois d’entre eux ont accédé au dernier carré. Dans la bulle de Lisbonne, sur un format inédit à partir des quarts avec des matches uniques, le PSG avait tiré son épingle du jeu en touchant de très près son rêve de Ligue des champions. Las, il avait échoué en finale face au Bayern Munich (0-1).

L’Olympique lyonnais avait, lui, était sèchement éliminé lors de sa demie face à ce même adversaire (0-3). Enfin, les filles de l’OL avaient été les seules à triompher puisqu’elles avaient remporté la Ligue des champions contre Wolfsbourg en finale (3-1), une habitude puisqu’il s’agissait alors de la septième de leur histoire (elles en comptent désormais 8).

Le PSG masculin et féminin en course pour un triplé inédit

En cette année 2024, le formidable printemps européen des équipes françaises aurait même pu compter un cinquième élément avec le Losc. Mais après une séance de tirs au but perdue en quart de finale de la Ligue Europa Conférence face à Aston Villa, et une nouvelle grande soirée du gardien chambreur Emiliano Martinez, les Lillois n’ont pas réussi à se joindre à cette grande fête.

Ce dimanche après-midi (16 heures), le PSG et Lyon féminins ouvriront donc le bal, après un match aller très spectaculaire. Au Groupama Stadium, les Lyonnaises avaient renversé la situation : d’abord menées 0-2, elles avaient réussi à s’imposer 3-2 grâce à trois buts inscrits dans les dix dernières minutes. Le PSG avait fini par lâcher face à l’expérience des Lyonnaises, huit fois championnes d’Europe donc et actuellement en tête de la D1 avant les play-offs, mais privées de leurs leaders Eugénie Le Sommer et Ada Hegerberg, toutes deux blessées.

Malgré ce désavantage psychologique, les Parisiennes restent en lice pour réaliser un inédit triplé championnat-Coupe de France-Ligue des champions… comme leurs homologues masculins. Ce mercredi 1er mai, ceux-ci se déplaceront à Dortmund pour un début de confrontation plus abordable que s’ils avaient hérité du Real Madrid ou du Bayern Munich, l’affiche de la seconde demi-finale. De quoi nourrir de sérieux espoirs pour les Parisiens d’enfin mettre la main sur le trophée tant convoité depuis le début de l’ère qatarie. Quant au titre de champions de France, il est déjà acquis qu’il restera dans la capitale. La finale de Coupe de France, elle, se jouera le 25 mai prochain contre... l’Olympique lyonnais.

Enfin, jeudi 2 mai, les espoirs reposeront sur les épaules des joueurs de l’Olympique de Marseille, actuellement bien moribonds en Ligue 1 (2 points pris sur 15 sur les cinq derniers matches), mais redoutables sur la scène européenne. Dans un stade Vélodrome qui promet d’être incandescent, les Marseillais affronteront l’Atalanta Bergame, qui vient tout juste de se qualifier pour la finale de la Coupe d’Italie après un large succès contre la Fiorentina (4-1) après avoir déjà sorti les grands favoris, Liverpool, en Ligue Europa.

Avec la présence assurée d’un club français en finale de la Ligue des champions féminine, la grande question est maintenant de savoir si une situation inédite avec trois clubs tricolores en finale va se réaliser, alors que les calendriers du PSG et de l’OM en Ligue 1 ont volontairement été dégagés pour leur offrir une préparation optimale.

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