PSG-FC Barcelone : la blague raciste d’un consultant de Movistar provoque un boycott des deux clubs

FOOTBALL - Bien qu’adversaires sur la pelouse du Parc des Princes, les deux clubs ont fait front commun contre le racisme. En marge du quart de finale aller de Ligue des champions entre le Paris-Saint-Germain et le Barça qui s’est déroulé ce mercredi 10 avril à Paris, les deux clubs se sont accordés pour boycotter les micros de la télévision espagnole Movistar après le match.

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Face à ce mur, la chaîne de télévision a été contrainte de fournir une explication à ses téléspectateurs, clairement frustrés de ne pas pouvoir entendre les réactions des Barcelonais après leur belle victoire 3-2 à l’extérieur. « Je comprends que beaucoup de téléspectateurs s’attendaient à une interview avec le Barça. Mais l’UEFA, le PSG et le Barça nous ont informés qu’ils n’aillaient pas venir parce qu’ils étaient extrêmement fâchés par un commentaire qui a été fait sur notre plateau », s’est chargé d’expliquer un journaliste de la chaîne depuis la zone mixte.

Comme repéré par Le Parisien, cette explication fait référence à une phrase prononcée avant le match par le consultant et ex-footballeur Germán « Mono » Burgos sur les antennes de la Movistar, alors qu’il commentait le talent de l’attaquant barcelonais Lamine Yamal. Ce dernier était alors filmé en train de jongler, quelques minutes avant le coup d’envoi.

« Si ça ne se passe pas bien pour lui [dans le football], il finira à un feu rouge », avait fini par lâcher Germán Burgos sur le ton de l’humour.

Excuses en direct

Problème, l’attaquant espagnol de 16 ans seulement est originaire d’un quartier pauvre proche de Barcelone, rendant cette blague aussi lourde que raciste en sous-entendant qu’il pourrait aller faire la manche pour assurer sa subsistance, comme le résume le média espagnol Marca.

Une raison suffisante pour que les Parisiens et les Barcelonais refusent de répondre à la chaîne de télévision en signe de protestation. Invité à s’excuser en plateau, l’ex-adjoint de l’Atletico Madrid s’est finalement exécuté face au malaise provoqué par sa déclaration.

Il a pour cela évoqué « un commentaire » qui n’avait pour but de « blesser » personne. « Si quelqu’un s’est senti offensé, je m’excuse publiquement. Ce n’était pas mon intention. Par les temps qui courent, il faut s’adapter à tout quand on essaie de faire des blagues », a maladroitement ajouté Germán Burgos. La chaîne espagnole a ensuite publié un timide communiqué pour condamner tout type de discrimination.

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