PSG: le CUP favorable à la création de groupes de supporters à Boulogne
Le Parc des Princes a retrouvé, l’espace d’un instant, ses ambiances d’antan, samedi lors de PSG-Lens (3-1). Les chants des Ultras du CUP, principal groupe de supporters situé à Auteuil, ont trouvé un peu d’écho à Boulogne à l’initiative de deux supporters qui ont harangué la foule avec succès. Mais ces derniers ont finalement été exfiltréspar des membres de la sécurité, provoquant la colère de plusieurs spectateurs de la tribune, qui ne compte plus de groupes d’ultras depuis plusieurs années. Il ya quelques mois, le club avait d’ailleurs rappelé les abonnés du secteur à leurs obligations de respecter strictement leurs places, sans se mettre debout, ni agiter des drapeaux ou du matériel de supporters.
Invité de l’After Foot sur RMC mercredi, Romain Mabille, président du Collectif Ultras Paris (CUP), s’est dit favorable à la mise en place de groupe dans la tribune opposée.
"La question s’est posée à partir de 2018, 2019, explique-t-il. On a toujours été bienveillant et favorable à ce qu’une ambiance soit recréée à Boulogne."
"D’ailleurs, on essaie de faire chanter tout le Parc, reprend-il. On s’est positionné sur ces questions et un test a été fait pendant deux ans. Trois groupes de supporters ont été réintroduits à Boulogne avec du matériel d’animation comme des tambours, des abonnements réservés comme nous, des places en parcage à l’extérieur comme nous mais ça s’est très mal passé parce qu’il y avait des luttes d’influence entre eux et cela a amené à des incidents. C’est pour ça que le PSG a mis fin à ce test."
Il milite pour retenter l’expérience et se dit prêt à accompagner le mouvement, comme il l'a fait dans le passé. "On a été les premiers à les aider, à confectionner du matériel, à les accepter en parcage, à leur laisser la place, à dire au club qu’on était favorable, insiste-t-il. Un stade vivant, qui chante, c’est mieux pour le club, et l’équipe."
La Préfecture réticente au retour des groupes?
Les adhérents du groupe sont d'ailleurs unanimes sur ce point, assure Mabille en rappelant les moyens d'actions limités de son groupe. "On n’est pas des magiciens, ni des grands sauveurs, tempère-t-il. On peut discuter de certaines choses au PSG mais ce n’est pas le CUP qui va tout changer. Tous les sous-groupes (d’Auteuil) qui existent depuis le début, sont favorables à ce qu’il y ait une ambiance qui se crée à Boulogne."
"On s’est battu pendant des années pour revenir au stade et créer quelque chose. (…) Si tout le Parc pouvait se lever et chanter, on serait les premiers contents."
Le patron du CUP voit tout de même quelques freins à la réintégration de groupes à Boulogne. De la part du club? Davantage des autorités, selon lui. "Des groupes de supporters sont durs à gérer (pour le club, ndlr), on est capable de dire des choses qui dérangent parfois", fait-il remarquer.
"Je pense que la préfecture met beaucoup son nez dans cette histoire. Ils n’ont pas vu notre retour (en 2016) d’un bon œil donc je pense qu’ils ne voient pas ça d’un bon œil non plus."
"Le mot ‘ultras’ fait peur, c’est dur à gérer, conclut-il. De par mon expérience, la préfecture n’a jamais aidé favorablement à ce que les supporters du PSG se développent."