PSG-Barça: "Il n’a jamais joué à ce niveau-là", Beraldo affiche ses limites après son adaptation réussie

Il doit sans doute serrer les jambes par réflexe en y repensant. Lucas Beraldo a vécu un moment embarrassant lorsque Dani Olmo l’a transpercé d’un petit pont dans la surface avant de marquer lors du match amical entre l’Espagne et le Brésil, le 26 mars dernier à Bernabeu (3-3). De quoi plomber la deuxième sélection du défenseur du PSG avec la Seleçao, trois jours après une victoire de prestige à Wembley face à l’Angleterre (1-0).

Depuis ce moment de solitude face à la Roja, le joueur de 20 ans semble en difficulté. Exclu en fin de première période à Marseille, cinq jours plus tard en Ligue 1 (0-2), le gaucher d'1,82m a purgé deux matchs de suspension, contre Rennes en demi-finale de Coupe de France (1-0) et Clermont en championnat (1-1). Avant de livrer une copie inquiétante face au FC Barcelone, mercredi, en quart de finale aller de la Ligue des champions (2-3)…

"Son coach ne l’a pas aidé", estime Rothen

Aligné aux côtés de Lucas Hernandez, dans un rôle d’axial gauche, Lucas Beraldo est apparu particulièrement fébrile face aux Catalans. L’expérience de Robert Lewandowski lui a posé de gros soucis, tout comme la vitesse de Raphinha ou les percussions de Lamine Yamal. En difficulté dans son placement, souvent à contre-temps, l’ancien capitaine des Espoirs brésiliens a symbolisé les errements de l’arrière-garde parisienne, qui a concédé une multitude d’occasions au Parc des Princes. Surtout en première période.

Une débâcle dont Luis Enrique serait en partie responsable, selon Jérôme Rothen. "Beraldo, si tu veux le mettre en difficulté, tu le mets avec un joueur de vitesse et tu lui mets cinquante mètres derrière pour courir vers son but. C’est ce qui s’est passé sur la première période. Là, son coach ne l’a pas aidé", a réagi notre consultant dans l’After Foot sur RMC. Recruté début janvier à Sao Paulo, son club formateur (20 millions d’euros), Lucas Beraldo a tout de suite été responsabilisé au sein d’un PSG amputé de plusieurs éléments défensifs.

Une "belle trouvaille" tout de suite dans le grand bain

Après des débuts laborieux à un poste inhabituel de latéral gauche, le n°35 des Rouge et Bleu est rapidement monté en puissance en charnière centrale. Dans un rôle qui lui convient nettement mieux. Au point de séduire Luis Enrique, qui l’a utilisé à chaque fois qu’il le pouvait, en se félicitant même Luis Campos pour cette "belle trouvaille" lors du mercato hivernal.

Après avoir bouclé sa saison avec Sao Paulo début décembre, Lucas Beraldo a suivi un programme spécifique avec un préparateur physique afin d’arriver en forme dans la ville lumière. Et il a débuté son aventure en entrant en jeu face à Toulouse lors du Trophée des champions, le 3 janvier au Parc des Princes (2-0), deux jours après la signature de son contrat jusqu’en 2028.

"Il n’a jamais joué à ce niveau-là le môme", observe Riolo

Fort de son caractère affirmé, sa solidité au duel et sa qualité de sa relance, Lucas Beraldo a enchaîné les titularisations, aux côtés de Danilo Pereira, Marquinhos, Lucas Hernandez ou Nordi Mukiele. Sans pouvoir bénéficier d’un temps d’acclimatation. Buteur face à Nice, le mois dernier en quart de finale de la Coupe de France (3-1), il a disputé dix-sept rencontres, dont quinze comme titulaire (toutes compétitions confondues). Mais après des prestations séduisantes face à la Real Sociedad en huitièmes de finale de C1, il a affiché ses limites actuelles au plus haut niveau contre le Barça.

Une situation tout à fait logique pour Daniel Riolo. "Le gamin arrive cet hiver, tranquille avec sa petite moustache, personne ne le connaît. Et il est titulaire tout le temps dans les gros matchs. Il n’a jamais joué à ce niveau-là le môme. On ne peut pas dire que tu le mettes très à l’aise quand même", souffle le membre de l’After Foot. A voir si Luis Enrique choisira de l’aligner à nouveau mardi prochain au stade Montjuic, lors du quart de finale retour face au Barça (21h sur RMC Sport 1). Si c’est le cas, Lucas Beraldo devra retrouver sa fiabilité et ses sensations pour aider le PSG à décrocher sa qualification en terre catalane.

Article original publié sur RMC Sport