PSG-Barça: le débat enflammé entre Riolo et Rothen sur les raisons du mauvais match de Mbappé

Cette fois, Kylian Mbappé n’a pas pesé. Décisif en 8es de finale contre la Real Sociedad, l’attaquant du PSG s’est très peu mis en évidence lors de la défaite parisienne face à Barcelone (2-3), mercredi en quart de finale aller de la Ligue des champions. Pour Daniel Riolo, cette prestation s’explique par les mauvais choix de Luis Enrique dans la composition d’équipe. Il pointe du doigt l’absence d’un vrai numéro neuf (Marco Asensio ou Ousmane Dembélé ont occupé ce poste) mais aussi celles de Warren Zaïre-Emery et Manuel Ugarte comme titulaires dans l’entrejeu.

"Mbappé, fais-le jouer avec un 9", lance -t-il. Peux-tu (il s’adresse à Luis Enrique) le mettre dans les meilleures dispositions? Il est bon avec un 9."

Selon Daniel Riolo, le champion du monde 2018 a surtout pâti de la légèreté du milieu parisien. "Peut-être qu’il faut des combattants", poursuit-il. "Pourquoi tu mets Ruiz et Lee? Tu sais très bien qu’ils ne le feront jamais. Envoie moi Ugarte et Zaïre-Emery dès le début et libère moi ceux de devant. A moins d’avoir une équipe d’un niveau incroyable qui peut se passer de chiens au milieu de terrain… A ton époque il y a 20 ans (celle de Rothen à Monaco), vous aviez Zikos et Bernardi, toutes ces équipes ont eu ce genre de mecs. A moins d’avoir cette qualité technique… mais même Manchester City en a besoin. Lui (Luis Enrique), qu’est-ce qu’il fait? Il en a deux qui peuvent faire ça et il ne les met pas contre le Barça parce qu’il pense qu’il va dominer le Barça. Tu te rends compte de la prétention du mec? Il se dit qu’il va y arriver au milieu avec Lee, Ruiz et Vitinha."

"Tu dois faire autre chose dans l’envie", regrette Rothen

Jérôme Rothen ne partage pas son avis. Selon lui, Mbappé a pêché dans l’engagement, comme le reste de l'équipe. "Que certains joueurs soient bonifiés par le positionnement d’autres joueurs, il n’y a pas de souci. Moi je te parle d’étincelle et dans ces rencontres il y a une adrénaline différente de tous les autres matchs. J’étais un joueur à dominante technique mais même toi, tu dois devenir un chien sur ce genre de matchs, tu dois montrer à l’adversaire qu’aujourd’hui, ça va être dur."

"L’avant-match était fantastique, il y avait une ambiance de malade mais il faut emmener les gens avec toi, il faut leur donner envie", poursuit-il. "Pas la bonne attitude? Non, ce n’est pas ça, ils ont fait les efforts mais ces matchs, il faut en faire plus. Il (Luis Enrique) est mieux placé que nous pour penser que c’est une solution (le milieu de terrain), sauf qu’il s’est planté. A la mi-temps, il a changé des choses, ça s’est corrigé et je pense aussi qu’il a changé son discours et son approche et qu’il est rentré dans la tête des mecs parce que, comme par hasard, en changeant, le premier quart d’heure a été meilleur. Mais tu ne peux pas te permettre de jouer comme ça un quart de finale contre Barcelone, tu dois faire autre chose dans l’entame, dans l’envie."

Article original publié sur RMC Sport