PS : Martine Aubry soutient Olivier Faure

Ce sera Olivier Faure. Martine Aubry a apporté jeudi son soutien officiel à celui qui a été son conseiller lorsqu’elle était ministre de l’Emploi dans le gouvernement Jospin. Le chef du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée nationale sera donc son candidat pour le poste de premier secrétaire du Parti socialiste.

Lors des vœux à la presse la maire de Lille est apparue souriante et combative. Sur l’état du PS, elle balance : «J’en suis désespérée sur le fond, mais cela me donne du courage pour nous redresser.» Surtout, affirme-t-elle, il faut en finir avec les courants, «les motions A, B, C, D, les fabiusiens, les vallsistes, les aubrystes…» : le parti doit se débarrasser de ses habitudes et renouveler ses leaders. «Il faut de nouvelles têtes, qui portent des valeurs avec force», insiste-t-elle. Faure lui plaît bien : «Je suis convaincue de ses convictions, et il n’y aura pas de petits accords d’appareil avec lui.» Surtout, tous deux partagent les trois fondamentaux qu’elle juge nécessaires pour sauver le PS : d’abord «une analyse ouverte sur le bilan du quinquennat, sur la politique que nous avons menée», et elle insiste sur le «nous» ; ensuite, «un positionnement clair vis-à-vis du Président» ; enfin, imaginer«le projet de social-démocratie de gauche».

Et Macron ? Si Aubry refuse que l’on dise qu’elle le déteste, elle a la dent dure : «Le temps de la séduction sera vite passé et sera remplacé par le temps de la réalité»,avec les premiers contrats aidés qui s’achèvent fin janvier, la hausse de la CSG sur les retraites et les effets des ordonnances sur le travail. Elle remarque, perfide, que Margaret Thatcher aurait été très l’aise dans ce nouveau monde, où «on applique les recettes de l’ancien».Mais c’est la gestion des migrants qu’elle dénonce avec le plus de force : «Fermeté et humanité […]. Mais sur le terrain, il n’y a que la fermeté. C’est une politique de dissuasion.» Et de regretter que Macron soit sans opposition… pour l’instant :«Au point où en est le PS, cela (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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