PS : entre Faure, Mayer-Rossignol et Geoffroy, la Nupes envenime le débat

Le Parti socialiste, en difficultés depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017, joue son avenir. Trois candidats, dont le sortant Olivier Faure, briguent ses commandes.  - Credit:STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Le Parti socialiste, en difficultés depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017, joue son avenir. Trois candidats, dont le sortant Olivier Faure, briguent ses commandes. - Credit:STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Il est un peu plus de 22 h 30, vendredi soir, et le débat télévisé entre les trois candidats au poste de premier secrétaire du PS ronronne un peu. Comme si le diffuseur, France Info, ne misait que moyennement sur l'intérêt des échanges, un bandeau déroulant est resté en permanence durant le débat, égrenant sur l'écran les vœux de Macron au personnel de santé ou les résultats du foot.

Et puis, d'un coup, tout s'anime. Hélène Geoffroy, placée entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol, évoque de sa voix éraillée la « théorie » de Jean-Luc Mélenchon selon laquelle toutes les voix des députés, y compris celles du RN, peuvent s'agglomérer pour faire tomber le gouvernement. Olivier Faure regarde sa rivale avec des yeux ronds. Il se penche vers elle et tonne : « Tu ne peux pas dire cela. Tu ne peux pas laisser penser une seule seconde que les députés socialistes aient pu se compromettre. »

À LIRE AUSSIOlivier Faure : « Je n'ai rien trahi du tout »Faure est énervé. « C'est insupportable », conclut le patron du PS. Hélène Geoffroy ne se démonte pas, elle assure qu'elle ne vise pas les élus du PS. La tension retombe un peu. « C'est affligeant », observe quelques secondes plus tard le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol.

D'accord sur (presque) tout

Jusque-là, le débat n'en avait que le nom. Les trois rivaux semblent, il est vrai, d'accord sur à peu près tout. L'angle d'attaque d'Hélène Geoffroy et de Nicolas Mayer-Rossignol, alliés de circonstance contre Olivier [...] Lire la suite