Quand les prétendants à la primaire écrivent à Sarkozy

Lettre à Sarkozy

François Fillon, Alain Juppé, Xavier Bertand et Bruno Le Maire demandent au président de LR de préciser d'urgence les modalités du scrutin interne.

Nicolas Sarkozy a beau marteler que «le temps de la primaire n’est pas venu», encore mercredi en meeting à Asnières. Et son zélé Laurent Wauquiez affirmer que ce sujet n’en est pas un en 2015. La consigne n’a visiblement pas pesé lourd. N’écoutant que leur raison, alors qu’ils soupçonnent le patron de l’UMP ravalée de vouloir tuer le match dès maintenant, François Fillon, Alain Juppé, Xavier Bertand et Bruno Le Maire, tous candidats à ce scrutin, ont adressé jeudi après-midi une lettre à Sarkozy, l’enjoignant de «préciser les modalités d’organisation» de la primaire que la droite a prévu en 2016 pour désigner son champion pour la présidentielle de 2017.

Dans ce texte dévoilé par le site Atlantico, les quatre prétendants demandent l’installation prochaine, dès le bureau politique du 9 juin, du comité qui aura la mission sensible d’organiser l’élection. Le député Thierry Solère, le proche de Bruno Le Maire nommé par Sarkozy comme monsieur loyal de la primaire et qui en a corédigé la charte, a illico tenté de rassurer tout le monde, gazouillant sur Twitter que l’échéance du 9 juin serait bien respectée. Les proches de Juppé ont, eux, jugé nécessaire leur «vigilance», qu’il ne s’agirait pas de confondre avec de «l’inquiétude». Plusieurs questions majeures restent en suspens. Une primaire ouverte aux centristes, mais jusqu’où? L’UDI a prévu de trancher cette question bien tard, au premier semestre 2016. Et le parti de Jean-Christophe Lagarde a prévenu qu’il ne faudrait pas compter sur lui si le Modem n’en était pas. Or François Bayrou, qui soutient Alain Juppé, n’a aucune intention d’affronter Sarkozy avant le premier tour de la présidentielle si Juppé n’était pas en situation de porter les couleurs de la droite et du centre.

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