Qui préside vraiment la COP21 ?

La ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, et l'ex-ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, lors d'une conférence de presse de présentation de la COP21, en novembre à Paris.

Ségolène Royal pourrait récupérer la fonction de Laurent Fabius, qui s'y accroche malgré l'incompatibilité avec le Conseil constitutionnel.

D’un côté, Ségolène Royal assurait jeudi au Monde qu’elle «repren[ait] la totalité de l’application de l’accord de la COP». A la faveur du remaniement jeudi, son portefeuille a été élargi à l’Environnement (et non plus seulement l’Ecologie), l’Energie et la Mer, et elle est chargée des relations internationales sur le climat. Ce dernier intitulé, déjà changé sur les en-têtes des mails et communiqués du ministère, ne lui a visiblement pas échappé. La semaine dernière, dans des habits de présidente de COP, Ségolène Royal s’était rendue au Maroc pour l’inauguration de la centrale solaire Noor I, près de Ouarzazate. La ministre entend même préparer la séance de signature officielle de l’accord de Paris, fin avril à New York.

De l’autre, Laurent Fabius, ex-ministre des Affaires étrangères proposé à la présidence du Conseil constitutionnel, affirme aux journalistes qu’il «conserve [s]on poste de président de la COP», jusqu’à la COP22, en novembre au Maroc. Et devrait même garder un bureau au Quai d’Orsay. La 21e Conférence des parties (COP21) a accouché en décembre de l’accord de Paris, premier texte universel pour lutter contre le changement climatique, qu’il s’agit maintenant de faire ratifier et de mettre en application dans les 195 Etats signataires de la Convention climat des Nations unies (CCNUCC).

Double casquette

A l’heure du bilan, le succès de la COP21 a été largement mis au crédit de Laurent Fabius, salué pour son habileté diplomatique. Mais son poste à la présidence du Conseil constitutionnel pourrait bien l’empêcher de conserver la casquette de président de la COP. «C’est totalement incohérent, une aberration absolue… Et pourtant ça se fait !» s’agace un ministre. «Les fonctions de président du Conseil constitutionnel et de président de la COP21 sont juridiquement incompatibles, garantit le constitutionnaliste (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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