Que provoque la peur dans notre cerveau ?

Différentes parties de notre cerveau contribuent à nos frayeurs et aux souvenirs qu’elles laissent et qui conditionnent souvent nos nouvelles peurs.

De l’inconfort poignant d’être seul dans une ruelle sombre à l’angoisse sourde que l’on peut ressentir envers un futur incertain, la peur prend différentes saveurs. Si cette émotion nous vient d’un mécanisme de survie de base (se protéger de dangers mortels), de nombreux troubles psychologiques liés à la peur dépassent cette fonction initiale : crises de panique, phobies sociales, troubles de stress post-traumatiques, pour ne citer qu’eux. Ces troubles ont tous en commun l’émotion qu’est la peur et des symptômes de réaction à une forme de menace.

Les avancées technologiques en neurosciences permettent aujourd’hui d’explorer comment le cerveau crée des états de peur et de défense. Des techniques d’identification et de manipulation de zones spécifiques du cerveau d’organismes vivants ont permis la découverte de nouvelles zones du cerveau impliquées dans les processus cognitifs liés à la peur, ainsi que l’identification de mécanismes à l’échelle des neurones qui régissent notre « mémoire de la peur », c’est-à-dire le fait de se souvenir d’événements liés à la peur qui se sont produits dans le passé.

Comment définit-on la peur, sur le plan de la science ?

Face à une menace, notre cerveau promeut des mécanismes de défense pour tenter d’atténuer les conséquences de la menace et améliorer les chances de survie. Le résultat est à la fois cognitif et comportemental : c’est cet ensemble que nous percevons consciemment comme de la peur.

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Crédits photos de l'image de une : Chantal Lauby dans La cité de la peur // Source : StudioCanal / Téléma Productions / France 3 Cinéma / M6 Films