Protections solaires : indispensables mais pas sans risque

En filtrant les rayons ultraviolets, les crèmes solaires protègent efficacement notre peau. Mais elles ne sont pas sans risque pour la santé et l'environnement.

Cet article est issu du magazine Les Indispensables de Sciences et Avenir n°214 daté juillet/ septembre 2023.

Nous en avons tous fait la cuisante expérience : les morsures du Soleil sont douloureuses. Dans l’Antiquité, les Égyptiens cherchaient déjà à s’en protéger avec de l’huile de jasmin ou du gel d’aloe Vera mélangé à de la poudre de plomb. Puis, pendant des siècles, les meilleures protections se sont limitées aux chapeaux, turbans, ombrelles et autres tenues en coton. C’est seulement dans les années 1920, avec le développement des vacances et des loisirs de plein air, que sont lancées les premières crèmes solaires industrielles. Et il faudra attendre 1992 pour que l’exposition au Soleil soit classée cancérogène pour l’Homme par le Centre international de recherche sur le cancer. Une forte incitation à se protéger par des crèmes avec pour corollaire, aujourd’hui, un choix pléthorique.

Mais "la meilleure façon de se protéger du Soleil n'est pas de se badigeonner de crème ! C'est avant tout de s'exposer le moins longtemps possible", avertit d'emblée Marie-Aleth Richard, cheffe du service de dermatologie générale et vénéréologie à l'hôpital de la Timone, à Marseille. Car une exposition prolongée et répétée aux rayons ultraviolets (UV) accélère le vieillissement de la peau - taches, rides et amincissement - et augmente le risque de cancer cutané. Le dilemme est que le Soleil est aussi nécessaire, à notre organisme, notamment pour qu'il synthétise la dose de vitamine D dont il a besoin… Passer 15 à 20 minutes par jour en plein air est recommandé par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). Il faut donc jongler : un peu de Soleil, mais pas trop !

Les UV sont classés en trois catégories (A, B ou C) selon leur longueur d'onde. Plus celle-ci est courte, plus les rayons sont énergétiques, donc théoriquement dangereux, mais moins ils pénètrent dans les milieux où ils se propagent. Ainsi, les UV-C (190 à 290 nanom[...]

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