Le protectionnisme n’est pas la solution magique pour faire acheter des voitures électriques

Les aides publiques changent de règles pour favoriser la production locale. Derrière une idée qui peut sembler positive pour l’emploi en France se cache une autre réalité, moins glorieuse. C’est le sujet abordé dans l’édito de notre newsletter Watt Else du 30 novembre.

Peut-on vraiment sauver des emplois en favorisant le « made in France » avec des aides à l’achat dirigées ? Je ne crois pas aux contes de fée, et tout ceci apparait dans le contexte actuel comme une utopie. Autant dire que sur les réseaux sociaux, le débat fait rage. Difficile de dénoncer les mesures protectionnistes du bonus écologique ou les décisions mal ficelées de l’Europe sans être accusée de vouloir tuer les emplois en France.

La promesse est belle sur le papier : si l’on arrête de donner des aides à l’achat sur des voitures électriques fabriquées à l’étranger, les clients vont se précipiter sur les voitures françaises et cela va créer (ou sauver) plein d’emplois ! Mais en réalité, il est quand même assez difficile de donner un quelconque crédit à cette théorie, qui remet en question le fonctionnement même de l’offre et de la demande.

Sauver des emplois ou créer une bulle ?

Le gouvernement a lancé un grand plan de réindustrialisation de la France. Maintenant que l’on a incité (fiscalement) les constructeurs à relocaliser la production, il faut exciter la demande, car les usines ne peuvent pas tourner à

[Lire la suite]