« Protéger le loup, c’est savoir le garder à distance »

Une louve photographiée par l'une des 25 caméras à déclenchement automatique de Jean-Michel Bertrand.  - Credit:Jean-Michel Bertrand
Une louve photographiée par l'une des 25 caméras à déclenchement automatique de Jean-Michel Bertrand. - Credit:Jean-Michel Bertrand

À 2 040 mètres d'altitude, vivre au rythme de la nature, observer la faune en se faisant le plus discret possible. Marcher dans les traces des loups, les écouter, les guetter… pour mieux les comprendre. Pour clore sa trilogie consacrée au loup, entamée en 2016 avec le film La Vallée des loups, suivi en 2019 de Marche avec les loups, Jean-Michel Bertrand a mis de l'eau dans son vin… Ou plutôt dans son génépi, alcool qu'il aime tant préparer dans sa vallée du Champsaur, dans les Hautes-Alpes.

Dans Vivre avec les loups, qui sort au cinéma le mercredi 24 janvier, on est loin du pamphlet pro-loup qui lui a été parfois reproché. Le réalisateur donne à voir, mais aussi à réfléchir en laissant tous les points de vue s'exprimer. « Le propos n'est plus d'être pour ou contre le loup. On a besoin d'écouter les naturalistes, les chasseurs, les éleveurs de brebis, les bergers, les élus pour trouver les meilleures solutions », déclare-t-il au Point.

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Photographe et cinéaste animalier, Jean-Michel Bertrand, 65 ans, s'est pris de passion pour l'animal sauvage il y a plus de dix ans. Pendant le tournage d'un documentaire consacré à l'aigle, en 2010, il rencontre le loup. Un seul regard et le voilà transporté dans une quête sans fin de l'animal.

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