Les propositions des amoureux de l’avion pour sauver le transport aérien

Les technologies ne pourront à elle seule permettre que le transport aérien n’émette plus de gaz à effet de serre en 2050 mais l’objectif n’est pas hors de portée grâce à des décisions politiques courageuses, affirment des ingénieurs de l’aéronautique et des pilotes d’avion.

La crise du coronavirus a collé une drôle de dépression aux 23.000 avions qui parcourent le monde. Selon le secteur a perdu en 2020 près de 100 milliards d’euros avec un effondrement de 66% de la demande en cartes d’embarquement. Mais la lutte contre le changement climatique pourrait lui donner le coup de grâce. C’est la crainte des ingénieurs et techniciens principalement issus de , la grande école qui forme l’élite de l’ingénierie et des cadres du secteur. "La crise passée, l’aérien ne pourra repartir comme avant avec une croissance annuelle de 4% sans tenir compte du contexte climatique qui impose la neutralité carbone en 2050" tablent Grégoire Carpentier et Olivier Del Bucchia, ingénieurs Supaéro et co-fondateurs de , un groupe de réflexion sur l’avion zéro carbone. Ses membres viennent de publier leurs propositions titrées "pouvoir voler en 2050" sous l’égide de , le bureau d’études présidé par Jean-Marc Jancovici.

S’il ne représente que 3,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, le secteur aérien voit cependant sa part de responsabilité augmenter du fait de sa croissance continue d’avant la crise de 4% par an. 2/3 de cet impact climatique tient aux traînées laissées par les avions dans le ciel et 1/3 par la consommation de pétrole. C’est la principale limite de l’étude : elle ne peut agir que sur le carburant. Mais cette part-là peut être éliminée, pensent les auteurs. "Nous avons pour cela calculé un budget carbone pour l’aviation jusqu’en 2050, explique Olivier del Bucchia. Pour avoir 67% de chances de limiter les températures mondiales à 2°C d’ici 2100, le Giec nous dit que l’humanité ne doit pas émettre plus de 1.170 milliards de tonnes de CO2. Le budget global de l’aérien est donc de 536 millions de tonnes jusqu’en 2050 ".

Les solutions techniques seules ne permettent pas de respecter le budget carbone de l'aérien

Les ingénieurs ont ensuite élaboré deux scénarios, l’un très optimiste, l’autre plus réaliste. Le premier table que les constructeu[...]

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