Propos de Darmanin sur Meloni : pour Dupond-Moretti, "tout sera oublié demain"

Invité de BFMTV ce jeudi soir, le ministre de la Justice a cherché à dégonfler l'incident diplomatique déclenché par son homologue de l'Intérieur, qui a estimé que la Première ministre italienne "est incapable de régler les problèmes migratoires".

Un ministre de la Justice en soutien de son collègue de l'Intérieur. Invité de BFMTV jeudi soir, Éric Dupond-Moretti a cherché à défendre Gérald Darmanin, après que ce dernier a déclenché une crise diplomatique avec l'Italie en estimant sur RMC que sa Première ministre, Giorgia Meloni, est "incapable de régler les problèmes migratoires". En réaction, le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a annulé sa première visite à Paris, prévue le soir même.

"Tout ça sera oublié demain", a néanmoins jugé le garde des Sceaux, arguant que "nous avons besoin de l'Italie et l'Italie a besoin de nous" pour traiter de la "question migratoire". Laquelle n'est pas "franco-française", mais "européenne", a insisté l'ancien avocat.

Fervant opposant du Rassemblement national (RN), Éric Dupond-Moretti a également tenu à rappeler que Gérald Darmanin donnait la réplique à Jordan Bardella. Présent à la frontière italienne à Manton ce mercredi, le président du parti à la flamme a tancé un gouvernement qui a "pulvérisé tous les records d'immigration", selon lui.

"Nous avons besoin des Italiens"

"De qui se moque Jordan Bardella ?", lui a répondu l'hôte de la place Beauvau sur RMC. Avant de renvoyer la responsabilité de "l'"afflux de migrants à Manton" à la cheffe de Fratelli d'Italia, "choisie par les amis de madame Le Pen" et "incapable de régler les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue", selon lui. Sous-titre: l'arrivée de l'extrême droite française au pouvoir ne changerait rien à l'efficacité de la politique migratoire.

"Naturellement comme monsieur Bardella a pour madame Meloni les yeux de Chimène, et bien Gérald Darmanin lui dit un certain nombre de choses", a enfoncé Éric Dupond-Moretti sur BFMTV.

"Pour le reste, Catherine Colona (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères) a pris un communiqué pour dire ce que je vous dis, à savoir que nous avons besoin des Italiens", a-t-il ensuite conclu.

Article original publié sur BFMTV.com

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