"Une promesse qui nous engage": Braun-Pivet plaide pour une part de proportionnelle aux législatives

Yaël Braun-Pivet poursuit son plaidoyer pour l'introduction d'une dose de proportionnelle aux élections législatives. La présidente de l'Assemblée nationale a de nouveau insisté sur l'importance de cet "enjeu démocratique" ce lundi 25 mars sur BFMTV-RMC, après une première interview dans Le Figaro vendredi et une apparition ce week-end au congrès du MoDem, parti historiquement favorable à la proportionnelle.

Inscrivant ses paroles dans le cadre d'une "promesse" originelle du macronisme "qui nous engage", Yaël Braun-Pivet a donné deux justifications: permettre aux Français "d'être mieux représentés" dans l'hémicycle du Palais Bourbon, et faire en sorte qu'une "culture du compromis" soit "davantage ancrée dans notre pays".

"Un scrutin mixte"

"Moi j'y crois", a-t-elle soutenu, préférant faire de la majorité relative actuelle un argument plutôt qu'un obstacle: "Vous savez, je suis à la tête d’une Assemblée nationale qui a adopté plus d'une centaine de textes en trouvant des compromis".

"L'idée est d'avoir un scrutin mixte", a expliqué la députée des Yvelines. Dans le détail, l'élection d'environ 25% des députés (élus au nombre de 577 tous les cinq ans) se ferait à la proportionnelle. Les 11 départements français les plus peuplés, comme Paris, les Bouches-du-Rhône ou le Nord, seraient concernés. Les 90 autres conserveraient le mode de scrutin majoritaire.

Reste à définir la forme que prendrait ce texte. "Il suffit d'une loi ordinaire", a indiqué Yaël Braun-Pivet, renvoyant à la possibilité d'un "projet de loi" du gouvernement ou d'une "proposition de loi" émanant de parlementaires.

"On doit aboutir avant la fin du quinquennat"

"J'ai commencé les consultations politiques avec les présidents de groupes, j'en ai également discuté avec les présidents de partis et le président de la République", a-t-elle précisé, avant de fixer un cap: "Je pense que l'on peut et surtout que l'on doit aboutir avant la fin du quinquennat".

L'introduction d'une dose de proportionnelle figurait dans la révision constitutionnelle abandonnée en 2018 et 2019. Si Emmanuel Macron s'y est dit favorable lors de la campagne présidentielle de 2022, la mesure ne figurait pas dans son programme de réélection.

Article original publié sur BFMTV.com