Le projet de loi pouvoir d'achat adopté avec le soutien du RN et LR, malgré l'opposition de la Nupes
Après quatre jours et quatre nuits de débats houleux, tendus, opposant surtout la majorité à la coalition de gauche, le projet de loi pouvoir d'achat a été adopté ce vendredi au petit matin. Ce premier texte-phare pour l'exécutif et sa majorité, visant notamment à juguler l'inflation, a recueilli les voix de 341 députés. 116 parlementaires ont en revanche voté contre lui. Le détail des votes montre que les représentants du Rassemblement national et des Républicains ont joint leurs suffrages à ceux de la majorité en faveur du dispositif, tandis que la Nupes s'y est opposée, en vain.
L'opposition de droite et l'extrême droite renforcent la majorité
Dans les rangs de la majorité présidentielle, on note l'assentiment de 136 députés Renaissance (le nouveau nom de La République en marche, NDLR), 37 députés MoDem, et 26 députés Horizons, la formation fondée par l'ex-Premier ministre Edouard Philippe. Le groupe "Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires", souvent composé d'anciens transfuges de LaREM, a apporté ses cinq bulletins pour appuyer le texte, comme cinq non-inscrits.
L'opposition de droite et d'extrême droite a encore permis de renforcer la majorité se dessinant autour de ces 20 articles. Sur les 89 députés RN, 78 étaient présents afin de voter en leur faveur, tout comme 54 de leurs collègues LR.
Quelques divergences à gauche
À l'inverse, 74 députés insoumis se sont déplacés pour rejeter le texte, un carton plein qu'on retrouve aussi chez les écologistes dont les 21 votants se sont tous prononcés contre le projet de loi. Côté Parti socialiste, on s'est montré plus mitigé: trois de ses députés se sont opposés au texte, mais 17 ont préféré s'abstenir.
Le groupe "Gauche démocratique et républicaine" - qui rassemble surtout les communistes - a lui aussi renvoyé un écho contrasté: 18 députés ont voté contre et quatre se sont abstenus.