Le projet de loi sur l'entrée à l'université... comme une lettre à la Poste?

Des étudiants prennent des notes lors d'un cours dans une université de Lyon (France) le 18 septembre 2015

L'Assemblée commence aujourd'hui l'examen de la loi «orientation et réussite des étudiants» en toute quiétude, face à l'absence de réelle mobilisation étudiante et lycéenne.

Le gouvernement a un boulevard devant lui. Ce mardi, les députés s’apprêtent à examiner le projet de loi sur l’entrée à l’université, en toute quiétude, face à l’absence de réelle mobilisation étudiante et lycéenne.

George Pau-Langevin, députée socialiste et ancienne ministre, est sciée: «Si nous avions fait la moitié du quart de ce qu’ils sont en train de faire, tout le monde aurait hurlé. Je suis frappée de voir que rien ne se passe, comme si les mouvements sociaux étaient anesthésiés.»

L’Unef, le deuxième syndicat étudiant, a bien appelé à un rassemblement aujourd’hui, devant l’Assemblée sur les coups de midi, pour affirmer son opposition au texte, mais sans trop y croire. Sa présidente Lilâ Le Bas avance plusieurs raisons pour expliquer la faible mobilisation. «On approche des examens du premier semestre, ce n’est pas simple de faire descendre les jeunes dans la rue en cette période. Et puis, tout est allé très vite, trop vite. Et organiser une mobilisation, cela prend du temps.»

La polémique autour d’APB, un bon coup de pouce

Elle évoque une autre explication, qui semble plus crédible. «Le gouvernement a surfé cet été sur la polémique» autour de la plateforme APB (admission post-bac) et du recours au tirage au sort utilisé en dernier recours pour départager les étudiants dans certaines filières très demandées. «Cette pratique, scandaleuse, existe depuis des années. Sauf que cet été, pour la première fois, les universités l’ont reconnue ouvertement. Il est évident que cela a ouvert un boulevard énorme au gouvernement pour légitimer leur réforme», poursuit Lilâ Le Bas.

Elle parle aussi de la rhétorique, habile, du gouvernement, qui dit: «Si vous êtes contre notre réforme, alors ça veut dire que vous êtes pour le tirage au sort… Pas simple de contrer ce discours! Il y a un vrai (...)

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