Projet de loi immigration : Roussel n’exclut pas une abstention des députés communistes

Fabien Roussel, entouré des députés PCF Stéphane Peu et André Chassaigne, à l’Assemblée nationale le 3 octobre (illustration).
THOMAS SAMSON / AFP Fabien Roussel, entouré des députés PCF Stéphane Peu et André Chassaigne, à l’Assemblée nationale le 3 octobre (illustration).

POLITIQUE - Peut-être que oui, peut-être que non. Le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel a laissé ce mardi 5 décembre la porte ouverte à une abstention des députés communistes lors du vote sur le projet de loi immigration, se félicitant « du gros travail » fait par les députés pour corriger le texte du Sénat.

« Il y a eu un gros travail fait par les collègues en commission pour corriger le texte du Sénat. Le texte qui revient dans l’hémicycle est à peu près celui qui avait été présenté par le gouvernement. Ce que nous voulons, nous, c’est l’améliorer », a-t-il déclaré sur Sud Radio à quelques jours de l’examen du projet de loi en séance, à partir de lundi prochain.

Interrogé sur le vote des élus communistes, entre abstention et vote contre, il a répondu : « Nous attendons (...) On verra (...) Je ne vous dis rien » alors même que des députés écologistes, socialistes, Insoumis et communistes se sont retrouvés lundi soir à Paris pour montrer leur union contre le texte.

« Je préfère laisser place au dialogue. J’aimerais bien que le ministre de l’Intérieur, Monsieur Darmanin, entende de ses deux oreilles et y compris les propositions formulées par les groupes de gauche qui demandent notamment la régularisation des travailleurs sans papiers », a-t-il insisté.

Le spectre du 49.3 ?

Le projet de loi sur l’immigration, remanié et adopté samedi par la commission des Lois de l’Assemblée, a pour objectif de durcir les conditions de l’immigration légale, de faciliter les expulsions mais aussi de ménager la possibilité de régularisations pour des sans-papiers occupant des emplois dans des métiers en tension.

Le ministère de l’Intérieur se montre confiant sur une adoption sans 49.3, mais rien n’est garanti à ce stade. Dans le camp présidentiel, certains n’hésitent pas à afficher publiquement leur opposition à ce recours, quand d’autres refusent de s’en priver d’office. Recourir u 49.3 « n’est pas idéal », a ainsi convenu le président Renaissance de la Commission des Lois Sacha Houlié sur France 2 dimanche 3 décembre, mais « pas de pudeur sur cette utilisation ».

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