Le programme d’Emmanuel Macron pour les commémorations du 6 Juin

Le président Emmanuel Macron à l'Élysée, à Paris, le 6 mai 2024.  - Credit:Sarah Meyssonnier/Reuters
Le président Emmanuel Macron à l'Élysée, à Paris, le 6 mai 2024. - Credit:Sarah Meyssonnier/Reuters

À l'Élysée, a-t-on vraiment tiré le bilan assez mitigé de la folle itinérance macronienne lors du Centenaire de 1918 ? Une semaine de discours, onze départements, douze étapes. Si le calendrier est plus resserré pour les commémorations du Débarquement, trois jours seulement, du 5 au 7 juin, il sera aussi plus dense.

Du 5 au 7 juin, pas moins de sept étapes. Mais comment résister à un autre calendrier, électoral, qui impose son tempo ? Emmanuel Macron et ses équipes n'ont pas manqué de repérer que le 6 juin arrivait juste avant le 9 juin – jour du scrutin européen –, qu'ils disposeraient là d'une dernière tribune électorale exclusive, dont seraient privés leurs adversaires.

Au premier jour, on mêlera deux hommages inédits. L'un, le matin du 5, aux paras des SAS, qui ont sauté dès le 5 juin pour fédérer le maquis de Saint-Marcel dans le Morbihan, l'autre, l'après-midi du 5, aux victimes civiles des bombardements alliés à Saint-Lô. Breton fidèle, Jean-Yves Le Drian a œuvré pour que Saint-Marcel, haut lieu de la mémoire bretonne négligé par Paris depuis les années 1950, revienne au centre du jeu.

La Bretagne n'est-elle pas l'un des rares bastions proeuropéens, certes menacé par le RN ? Et ces SAS, vierges de tout engagement ultérieur en Algérie, ne sont-ils pas des paras plus propices à un pur éloge, avec leur devise « Qui ose gagne », que le président rappellera sans doute dans une invocation propitiatoire ?

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