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Proche-Orient: Jean-Yves Le Drian met en garde contre un "risque d'apartheid" en Israël

Invité dimanche du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a estimé que "le risque d'apartheid est fort" en Israël si une solution à deux États n'émerge pas.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a mis en garde dimanche contre un "risque d'apartheid" en Israël si une solution à deux États n'émerge pas entre l'État hébreu et Palestiniens.

"Dans des villes israéliennes, les communautés se sont affrontées", a-t-il souligné au Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI en revenant sur la flambée de violences de ces derniers jours entre Israéliens et Palestiniens.

"C'est la première fois et ça montre bien que si d'aventure on avait une autre solution que la solution à deux États, on aurait alors les ingrédients d'un apartheid qui durerait longtemps", a-t-il averti.

"Le risque d'apartheid est fort si on continue à aller dans une logique à un État ou du statu quo. Même le statu quo produit cela", a estimé le chef de la diplomatie française.

248 morts palestiniens, 12 en Israël depuis le 10 mai

La cohabitation entre Juifs et Arabes a volé en éclats dans plusieurs villes mixtes israéliennes, théâtre de violences comme à Lod, au moment où Israël affrontait le mouvement islamiste Hamas dans l'enclave palestinienne de Gaza.

L'armée israélienne et le Hamas, au pouvoir à Gaza, observent depuis vendredi un cessez-le-feu après plusieurs jours de raids israéliens et de tirs de roquettes au départ de l'enclave vers le territoire israélien. Ces affrontements, qui ont commencé le 10 mai, ont fait 248 morts palestiniens, dont 66 enfants, selon les autorités à Gaza, et 12 morts en Israël y compris un enfant, une adolescente et un soldat, d'après la police.

Joe Biden pour une solution à deux Etats

Cette nouvelle flambée de violences "montre l'urgence de trouver un processus politique", a insisté Jean-Yves Le Drian.

"Il faut engager des politiques de petits pas", a-t-il dit, en se félicitant que le président américain Joe Biden ait "réaffirmé son engagement sur la nécessité d'avoir deux Etats", hypothèse qui "commençait à disparaître".

"Il faut maintenant faire en sorte qu'il y ait une logique de confiance qui puisse s'instaurer" entre les différentes parties au conflit, a ajouté le ministre.

Article original publié sur BFMTV.com

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