"La prochaine étape, ça sera Paris": les agriculteurs en colère mettent la pression sur le gouvernement
La mobilisation des agriculteurs se rapproche de Paris. Elle est désormais aux portes de la capitale, avec notamment le blocage de l'A16, dans l'Oise, et des actions qui commencent à toucher l'Île-de-France. Régis Desrumaux, agriculteur et membre de la FDSEA de l'Oise, a assuré sur BFMTV que "si on n'a pas de réponses concrètes, on sera à Paris dans quelques jours".
"On va faire des étapes pour raccrocher d'autres agriculteurs qui vont nous rejoindre dans la journée. À partir de 13 ou 14 heures on fera une trentaine de kilomètres. On arrivera aux portes du péage, et la prochaine étape, ça sera Paris", a-t-il annoncé.
La FNSEA sous pression de sa base?
Le mouvement de colère des agriculteurs se poursuit avec vigueur et de nombreux exploitants expriment leur envie d'aller porter leur colère jusqu'à Paris, où le gouvernement est mis sous pression.
"On ira jusqu'à Paris s'il faut. On ira jusqu'au Champ-de-Mars, on le labourera", a promis Sébastien, céréalier, sur un barrage bloquant l'A7 dans la Drôme.
Sur France 2, le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a expliqué ce mercredi qu'il n'envisageait pas pour l'instant de porter la fronde jusque dans la capitale. Toutefois, "nous n'excluons aucune option", a-t-il averti.
Les représentants de la Coordination rurale, deuxième syndicat agricole français, ont jugé "constructif" leur entretien mardi avec Gabriel Attal mais n'ont pas appelé à lever leurs blocages en attendant des mesures "concrètes" et "rapides" du gouvernement.
"On continue à siéger et on attend ces mesures avant de quitter" les points de blocage, a affirmé Véronique Le Floc'h, présidente du syndicat, à l'issue d'un échange d'une heure et demie avec le Premier ministre.