Procès du « violeur de la Sambre » : 20 ans requis contre Dino Scala

Dino Scala a été mis en examen le 28 février 2018 après avoir avoué les viols et agressions sexuelles d'une quarantaine de femmes dans une série d'attaques depuis les années 1990.
 
Dino Scala a été mis en examen le 28 février 2018 après avoir avoué les viols et agressions sexuelles d'une quarantaine de femmes dans une série d'attaques depuis les années 1990.

Jeudi 30 juin, le parquet général a requis 20 ans de réclusion criminelle à l'encontre de Dino Scala, « le violeur de la Sambre », jugé pour des viols, agressions sexuelles ou tentatives sur 56 victimes, âgées de 13 à 48 ans, entre 1988 et 2018.

La peine requise, assortie de deux tiers de sûreté, est le maximum encouru par Dino Scala, 61 ans, qui comparaît depuis le 10 juin pour 17 viols, 12 tentatives de viol et 27 agressions ou tentatives d'agression sexuelle, dans un rayon de moins de 30 km autour de la Sambre, rivière traversant la frontière franco-belge. « Nous vous demandons de le condamner pour la totalité des 56 faits », a déclaré l'avocat général Antoine Berthelot. « Nous avons l'intime conviction qu'il en est l'auteur », a-t-il ajouté. L'accusé en reconnaît 40. « L'extrême dangerosité (de Dino Scala), sa faculté à se dissimuler (…), commande que vous prémunissiez (contre lui) la société le plus longtemps possible », a poursuivi Antoine Berthelot, discernant dans le parcours de l'accusé « l'impensable banalité du mal ».

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Resté insaisissable pendant trente ans, avant son arrestation en 2018 grâce à des images de vidéosurveillance lors d'une dernière agression en Belgique, Dino Scala est « inlassablement reparti chasser de la femme, de la fille » et a commis « des actes abjects, avec une violence inouïe », avait auparavant lancé l'autre avocate générale, Annelise Cau. Ses victimes [...] Lire la suite