Procès de Trump : la défense tente de décrédibiliser Stormy Daniels

Stormy Daniels est bien plus sereine qu'elle ne l'était mardi. En robe turquoise et gilet bleu marine, elle est appuyée sur son dossier, de biais, répond calmement, par des phrases courtes. Susan Necheles, avocate de Donald Trump, l'attaque : « Vous avez joué et eu des relations sexuelles dans plus de 200 films pour adultes ? » Daniels : « Environ 150. » Necheles : « Et il y avait des hommes et des femmes nus, qui couchaient ensemble, dont vous-même ? Mais voir un homme en caleçon et tee-shirt sur un lit était tellement choquant que vous avez eu la tête qui tournait ? » Daniels : « Je suis sortie de la salle de bains et j'ai vu un homme âgé en sous-vêtements, que je ne m'attendais pas à voir là. »

Le mal nommé « procès des pots-de-vin » (Hush money case) porte sur une ennuyeuse affaire de falsification de comptes. Mais l'accusation sait tenir le jury en haleine. Donald Trump est accusé d'avoir remboursé Michael Cohen en « frais juridiques », car c'est lui, son avocat, qui a payé 130 000 dollars à Stormy Daniels, en 2016, pour son silence sur une relation sexuelle qu'elle aurait eue avec Trump en 2006. Le procès oscille entre défilé de factures et lignes de compte à bâiller d'ennui, et détails croustillants.

Le moralisme élisabéthain

Mardi, Stormy Daniels a raconté la rencontre avec Donald Trump dans une suite de Lake Tahoe, en Californie, et la longue conversation, lors de laquelle il lui avait dit la trouver intelligente. Pour, finalement, l'attendre, posé s [...] Lire la suite