Procès de Rédoine Faïd: une note policière alerte sur le "risque important" de tentative d'évasion
Un procès à haut risque. Une note confidentielle de la police nationale, datée de lundi et que BFMTV a pu consulter, alerte sur "le risque important de tentative d'évasion de Rédoine Faïd". Le procès du braqueur multirécidiviste s'ouvre ce mardi devant la cour d'assises de Paris.
Cette évasion potentielle préoccupe particulièrement les forces de l'ordre, puisqu'elle occupe les toutes premières lignes du document. Pour évoquer les menaces exactes qui planent sur les séances, les policiers soulignent la présence à l'audience des neveux du prévenu, "également renvoyés devant la Cour d'assises, mais sous contrôle judiciaire".
Autre figure potentiellement problématique, Jacques Mariani, visage du banditisme Corse, "qui a pour sa part déjà été condamné pour menaces envers un magistrat et pour subordination de témoin et de juré". Il a par ailleurs déjà déclenché un léger d'incident d'audience ce mardi après qu'on ait demandé à son fils de quitter la salle.
Des moyens conséquents
Qui dit hautes tensions dit moyens adaptés. Chaque jour, le transfert de Rédoine Faïd sera assuré par le GIGN, l'unité d'élite de la gendarmerie. Elle assurera son escorte entre la prison de Fleury-Mérogis et le tribunal. L'unité est coutumière de ce type d'opération, celle-ci avait notamment sécurisé les trajets de Salah Abdeslam lors du procès des attentats du 13-Novembre.
D'autres moyens sont mis à disposition, notamment sur le plan aérien, même si rien n'indique qu'ils seront utilisés de manière systématique. À l'intérieur même de la salle, toutes les précautions sont prises pour éviter des aléas, public comme presse sont soumis à des contrôles rigoureux. Une brigade cynophile - des chiens renifleurs - ont également été aperçus sur place.