Procès Pastor : de la petite frappe au gendre consul

Hélène Pastor, en 1999.

Dix accusés comparaissent à partir de ce lundi devant la cour d’assises d’Aix-en-Provence, quatre ans après l’assassinat de la milliardaire monégasque Hélène Pastor et de son chauffeur Mohamed Darwich.

Sur son lit d’hôpital, une femme agonisante regarde les policiers et murmure dans un râle : «Il était de couleur noire et était habillé de sombre. Je ne sais pas si je pourrais le reconnaître, je n’avais jamais vu cet homme auparavant.» Le corps d’Hélène Pastor, 77 ans, l’une des figures les plus riches de la principauté de Monaco - après avoir hérité de son père, magnat de l’immobilier - est criblé de plombs. Longs silences. Elle tente de raconter : «Il avait un fusil avec un tube et il a manipulé l’arme. J’ai dit à Mohamed : "Allez, vite, vite, on va nous tirer dessus." Il a tiré en premier sur moi. J’ai eu très mal au cou, au visage et à la poitrine. Il a tiré une deuxième fois et j’ai vu que Mohamed saignait du ventre.» Lorsque les enquêteurs lui soumettent une planche comportant six photographies pour qu’elle tente d’identifier son assaillant, elle est submergée par le stress. S’étouffe. Puis souffle : «J’ai peur, je veux vous revoir car j’ai d’autres choses à dire.» Ce seront ses derniers mots à la justice. Hélène Pastor est emportée par un choc septique quinze jours après l’attaque du 6 mai 2014. Quant à Mohamed Darwich, son chauffeur et homme de confiance de 64 ans, il mourra, lui aussi, des suites de ses blessures.

«Charclage»

Cinq ans plus tard, dix personnes vont prendre place dans le box des accusés de la cour d’assises des Bouches-du-Rhône. Exécutants ou têtes pensantes, ils sont mis en cause à divers degrés dans le double assassinat. Il y a ceux qui ont imaginé, ceux qui ont joué les entremetteurs, ceux qui ont fourni les armes, ceux qui ont appuyé sur la détente. La célèbre «affaire Pastor» est un véritable polar familial, une sombre histoire de rancœur, de trahison et d’argent.

Selon les mots du juge d’instruction, c’est grâce à «un fil (...)

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