Procès du « Madoff du Maine-et-Loire » : Guillain Méjane condamné à deux ans de prison ferme

Le procès du « Madoff du Maine-et-Loire », un homme soupçonné d'avoir escroqué de riches épargnants, s'est tenu au Tribunal judiciaire de Paris, dans la 32e chambre correctionnelle.   - Credit:LP/Olivier Lejeune / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP
Le procès du « Madoff du Maine-et-Loire », un homme soupçonné d'avoir escroqué de riches épargnants, s'est tenu au Tribunal judiciaire de Paris, dans la 32e chambre correctionnelle. - Credit:LP/Olivier Lejeune / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

La présidente du tribunal, Bénédicte de Perthuis, fait l'appel et s'étonne de l'absence d'une partie des prévenus. Face à elle, toujours présent, Guillain Méjane, 41 ans, surnommé par la presse le « Madoff du Maine-et-Loire ». À la barre, en fauteuil roulant, il attend avec impatience le jugement dans cette affaire qui dure depuis près de dix ans.

Celui qui avait en partie reconnu sa responsabilité lors du procès qui s'est tenu en janvier et que Le Point a suivi dans son intégralité, vient d'être reconnu coupable des trois chefs de prévention pour lesquels il était poursuivi : escroqueries, blanchiment de fraude fiscale et fourniture illégale de services d'investissement à des tiers. Ce jeudi, il a été condamné à 5 ans de prison dont 3 avec sursis probatoire et 2 ans ferme aménageables, soit une peine inférieure aux réquisitions du parquet.

À LIRE AUSSI « Madoff du Maine-et-Loire » : escroc mais pas tropLa présidente a rappelé les faits : la constitution d'une société (appelée NFT pour Now for Tomorrow) par Guillain Méjane et son associé Gaëtan d'Oysonville, dans une « certaine opacité », « sans aucun agrément » ni en France ni à Hongkong, là où l'argent arrivait sur un compte de la banque HSBC. Des fonds versés par des investisseurs français en grande partie issus de l'aristocratie angevine – dont une cinquantaine se retrouvent aujourd'hui parties civiles – pour un montant total de 16 millions d'euros.

Un « certain cynisme »

Le tribunal a estimé que Guillain [...] Lire la suite