Procès du « Madoff du Maine-et-Loire » : chronique d’une chute annoncée

Au dernier jour de son procès, Guillain Méjane a demandé pardon aux victimes présumées.  - Credit:LP/Olivier Lejeune / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP
Au dernier jour de son procès, Guillain Méjane a demandé pardon aux victimes présumées. - Credit:LP/Olivier Lejeune / MAXPPP / PHOTOPQR/LE PARISIEN/MAXPPP

Dernier jour d'un procès qui s'est étalé sur trois semaines. Trois semaines pour résumer sept ans d'investigation, quinze tomes d'un dossier hors norme qui part du Maine-et-Loire pour finir à Singapour, en passant par Hongkong et Londres. Un dossier qui a aussi la particularité de compter parmi les 57 victimes présumées de nombreux patronymes à particule. Un dossier d'escroquerie qui s'inspirerait de la pyramide de Ponzi (chère à Bernard Madoff) et dans lequel le principal prévenu, qui se faisait passer pour un petit génie de la finance, pratiquait finalement le trading « pour les nuls ». Guillain Méjane a joué, Guillain Méjane a perdu.

Difficile aujourd'hui de retrouver le personnage de Gatsby le Magnifique, ce charmeur trentenaire charismatique et brillant décrit par les parties civiles elles-mêmes. Assis aux côtés de son père, également prévenu dans l'affaire (on lui reproche notamment des faits de recel de biens), il est resté quasi impassible durant les débats, comme s'il assistait au procès d'un autre.

La vie de Guillain Méjane est « un champ de ruines »

Celui qui s'était marié en queue-de-pie sur les rives du lac d'Orta (Italie), qui possédait deux Aston Martin, un hors-bord et louait un penthouse à Singapour ne vit plus de son activité de trader. Sur son compte X (ex-Twitter), il se présente pourtant comme un « hedge fund manager », mais aussi un janséniste, un artiste et un écrivain. Porteur d'un lourd handicap de naissance – il n'a pas de jambes et [...] Lire la suite