Procès immédiat pour le vol Air Cocaïne en provenance de Saint-Domingue

Pascal Fauret (en arrière-plan à gauche) et Bruno Odos à Saint-Domingue (République dominicaine), en 2014.

Le procès fleuve de neuf suspects concernant un juteux trafic de stupéfiants via des trajets en jet privé, révélé au printemps 2013, s’ouvre ce lundi à la cour d’assises spéciale d’Aix-en-Provence.

Les images ont tourné en boucle cette nuit-là. Le 19 mars 2013, vers 22 heures, quatre Français sont interpellés sur le tarmac de l’aéroport international de Punta Cana, en République dominicaine. Alignés au pied du Falcon 50 qui s’apprêtait à décoller pour la France via les Açores, Bruno Odos, Pascal Fauret, Alain Castany et Nicolas Pisapia affichent le même air hagard, aveuglés par la lumière des caméras braquées sur eux. A l’intérieur du jet privé, les militaires dominicains mettent la main sur une trentaine de valises contenant plus de 680 kilos de cocaïne. Les quatre hommes, qui clament leur innocence et affirment s’être fait piéger, sont aussitôt incarcérés sur l’île. Le début d’une intense bataille judiciaire et médiatique.

Côté français, un autre service enquête déjà depuis plusieurs mois sur ce jet privé, propriété du businessman Alain Afflelou, dont la gestion a été confiée à la société SN-THS, spécialisée dans l’aviation d’affaires. Début janvier 2013, la brigade de recherches de Saint-Tropez a été informée de mouvements suspects du Falcon 50, qui a atterri un mois plus tôt sur l’aéroport de La Môle-Saint-Tropez. Une dizaine de valises lourdes et boueuses avaient alors été discrètement déchargées, sous le regard bienveillant d’un douanier. Un deuxième voyage à destination de l’Equateur a également retenu l’attention des gendarmes, qui avaient prévu d’entrer en action à l’arrivée du troisième vol à Saint-Tropez. Un plan finalement mis à mal par l’interception de l’avion au départ de Punta Cana.

Convoyage. D’abord confiée à l’office des stups, l’enquête française va connaître moult rebondissements. En perquisitionnant le siège de la SN-THS, la juge d’instruction marseillaise commence par tomber sur des factures au nom de Nicolas Sarkozy, l’ancien président ayant eu (...)

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