Procès de France Télécom : un an de prison requis en appel contre l'ex-PDG
Le ministère public a requis un an de prison, dont six mois avec sursis, contre l'ancien PDG de France Télécom Didier Lombard et son ex-numéro deux. Les deux dirigeants sont accusés d'avoir « conçu et mis en place » une politique de harcèlement ayant conduit des salariés au suicide en 2007-2008. En 2019, Didier Lombard et Louis-Pierre Wenès avaient été condamnés à un an de prison, dont huit mois avec sursis, et d'une amende de 15 000 euros. Vendredi 24 juin, le ministère public a requis devant la cour d'appel de Paris une amende du même montant.
Dans un procès emblématique de la souffrance au travail, Didier Lombard et Louis-Pierre Wenès avaient été relaxés pour les faits postérieurs à 2008, une relaxe partielle aussi requise vendredi.Selon l'accusation, les deux dirigeants avaient fait du harcèlement moral « un outil industriel, de ressources humaines », pour parvenir à obtenir, via le plan Next présenté en 2006, le départ de 22 000 employés et la mobilité de 10 000 autres, sans procéder à des licenciements économiques ni mettre en place un plan de sauvegarde économique.
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« La direction avait conscience qu'elle violait la loi »
La direction de l'entreprise, privatisée en 2004 et qui s'appelle désormais Orange, « savait qu'elle n'arriverait pas sans harcèlement moral à réaliser le plan Next », dont l'objectif était « irréalisable », et que ce plan provoquerait de la « casse » p [...] Lire la suite