Le procès de Donald Trump dans l’affaire Stormy Daniels repoussé d’au moins un mois, répit bienvenu pour lui
JUSTICE - Il ne commencera pas le 25 mars. Le début du procès de Donald Trump dans l’affaire Stormy Daniels, le premier au pénal pour un ancien président des États-Unis, a été repoussé par un juge de New York. Selon une décision annoncée ce vendredi 15 mars, il ne devrait pas débuter avant mi-avril.
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Une petite victoire pour l’ancien président, candidat à un retour à la Maison Blanche, qui tente par tous les moyens de retarder les quatre procès pénaux auxquels il va devoir faire face.
Une affaire « bidon » de relation sexuelle avec une star du X
Dans ce procès, le milliardaire est accusé d’avoir maquillé les comptes de sa société, l’empire immobilier Trump Organization, pour dissimuler les 130 000 dollars versés juste avant son élection en 2016 à une ancienne actrice de films X. Il a plaidé non coupable des 34 accusations comptables faites à son encontre, qui peuvent lui faire encourir jusqu’à quatre ans de prison. Donald Trump a toujours qualifié cette affaire de « bidon » et nié toute relation sexuelle avec Stephanie Clifford (alias Stormy Daniels) alors qu’il était déjà marié à Melania.
« Nous allons continuer à nous battre pour mettre fin à cette affaire bidon », a réagi dans un communiqué un porte-parole de l’ex-chef d’État de 77 ans, tandis que la cour suprême de New York tiendra une audience préliminaire le 25 mars pour décider d’une nouvelle date, selon le juge Merchan.
Le parquet de Manhattan s’était dit jeudi « prêt pour un procès le 25 mars », comme prévu, mais sans « s’opposer à un report jusqu’à 30 jours pour permettre à la défense d’examiner » de nouvelles pièces versées à la procédure. Quelque 31 000 pages de documents judiciaires ont été produites ces jours-ci. La défense souhaitait 90 jours de délai et demandait d’attendre que la Cour suprême à Washington tranche sur la question de son immunité pénale présidentielle.
Trois autres procès en attente de date
Le républicain essaye en effet de retarder tous les procès qui l’attendent en espérant avoir gagné d’ici là la présidentielle de novembre face à Joe Biden. Il est déjà parvenu à faire retarder le procès fédéral à Washington qui devait débuter le 4 mars pour tentatives illicites d’inverser le résultat de l’élection de novembre 2020 remportée par Joe Biden. La Cour suprême débattra le 25 avril de son immunité mais ne se prononcera pas avant juin ou juillet.
Le procès en Floride sur les archives présidentielles, prévu à partir du 20 mai, devrait être reporté de plusieurs mois, la juge souhaitant un calendrier assez espacé en raison du risque de chevauchement avec les autres affaires.
Enfin, le juge d’un procès dans l’État de Géorgie pour tentatives d’inverser les résultats de la présidentielle de 2020 dans cet Etat-clé a rejeté vendredi la demande de dessaisissement de la procureure mais exigé une réorganisation de son équipe. Aucune date pour ce procès n’est en revanche fixée.
Pour le moment tranquille au pénal, Donald Trump l’est en revanche beaucoup moins au civil. Il a par exemple été condamné lourdement en début d’année (355 millions de dollars d’amende et 100 millions d’intérêts) pour des fraudes au sein de la Trump Organization ; un tribunal l’a aussi condamné à verser 83 millions de dollars de dédommagement pour avoir diffamé l’autrice E. Jean Carroll qui l’accuse de l’avoir violée dans les années 1990.
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