Le procès d'Hissène Habré s'ouvre sous tension à Dakar

Hissène Habré lundi lors du premier jour de son procès à Dakar.

L'ancien dictateur tchadien accusé de crimes contre l'humanité, crimes de guerre et tortures refuse toujours de comparaître.

«Courage monsieur le président, on est avec vous», «c’est le procès de la honte», scandent les militants pro-Habré, alors que l’ex-président tchadien accusé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et actes de torture prend place dans la salle 4 du Palais de justice de Dakar ce lundi. Drapé dans son imposant boubou blanc immaculé, son traditionnel chèche dissimulant une partie de son visage, chapelet à la main, Hissène Habré reste impassible. Galvanisée, la foule se resserre autour de lui, les gardes de sécurité s’interposent. L’homme est évacué. La scène ne dure que quelques minutes. C’est assez pour mesurer la tension qui règne, à quelques minutes de l’ouverture du procès.

Au premier rang, les officiels sénégalais parmi lesquels, Bassirou Gueye, le Procureur de la République, viennent de prendre place. Derrière eux, le collectif d’avocats des parties civiles, coordonné par la Tchadienne Jacqueline Moudeina. A gauche, les bancs de la défense sont restés vides. Cette stratégie est dictée par l’ex-président tchadien qui ne reconnaît pas l’autorité des Chambres africaines extraordinaires. Ses avocats, Mes François Serre et Ibrahima Diawara, ne franchiront pas les portes de la salle d’audience. Ils dénoncent «une violation flagrante des droits de la défense». «Le président Habré a été extrait militairement et brutalement de sa cellule ce matin par les éléments de la gendarmerie et emmené de force pour comparaître», explique Me François Serre, avocat au barreau de Paris, posté dans la cour du Palais de Justice. Autour de lui, les gens se pressent, curieux d’apercevoir celui qui fréquente de près «l’ex-homme fort de N’Djamena».

«Ce sont des traîtres»

A l’intérieur, l’ouverture du procès se poursuit. C’est au tour de Jacqueline Moudeina de prendre la parole, au nom du collectif des avocats des parties civiles. Emue, la Tchadienne salue la (...)

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