Le procès de deux têtes d’affiche des “convois de la liberté” va débuter

Autoproclamé “convoi de la liberté”, un mouvement de protestation contre les restrictions sanitaires liées à la pandémie de Covid-19 et contre l’obligation vaccinale pour les camionneurs s’était dirigé vers Ottawa début 2022, occupant pendant vingt-quatre jours les alentours du Parlement “au son des klaxons, […] créant de vives tensions avec les résidents”, rappelle Le Devoir.

Le mouvement s’était ensuite étendu au Québec et à certains points de la frontière avec les États-Unis, avant de se tailler “une place en Europe, où des manifestations ayant pour objectif de bloquer Paris avant de converger vers Bruxelles se sont mises en branle”. Ces manifestations, poursuit The Globe and Mail, “ont déclenché l’une des interventions policières les plus importantes de l’histoire du Canada”. L’état d’urgence avait été décrété à Ottawa.

Mardi 5 septembre doit s’ouvrir dans la capitale canadienne le procès de deux leaders du mouvement. “Ils font face à des accusations de méfait, d’intimidation, d’entrave au travail des policiers et de conseil à d’autres personnes de commettre des méfaits, note La Presse. Tous deux affirment que la protestation était un mouvement organique sans leader clair.”

Chris Barber, un camionneur de la province de la Saskatchewan, a plaidé non coupable en avril dernier. Il était accusé d’avoir incité d’autres protestataires à désobéir à un tribunal qui avait ordonné de cesser de klaxonner à Ottawa, rapporte la CBC.

Tamara Lich, originaire de l’Alberta, que le quotidien La Voix de l’Est décrit comme la nouvelle égérie d’une partie de la droite canadienne, a fait durant l’été la promotion d’un livre sur cette période, où elle se “montre peu compatissante” envers les résidents d’Ottawa. “Si on avait voulu s’emparer d’Ottawa et renverser le gouvernement, on l’aurait fait”, déclare-t-elle.

Les enjeux du procès “vont bien au-delà” de l’implication des deux accusés, admet La Presse : “L’attention portée au procès pourrait signifier que les institutions canadiennes seront également jugées – sur la manière dont l’affaire est traitée par le tribunal et la jurisprudence qu’elle pourrait créer.”

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