Le procès d’Alexander Zverev, accusé de violences conjugales, est abandonné après un accord à l’amiable
JUSTICE - L’annonce du tribunal est tombée à pic. Alors qu’Alexander Zverev dispute ce vendredi 7 juin sa demi-finale à Roland-Garros, la justice allemande a rendu sa décision dans l’affaire de violences conjugales qui l’oppose à son ex-compagne. Le tennisman allemand a fini par trouver un accord avec celle-ci et le procès a donc été abandonné.
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Le procès avait démarré il y a une semaine au tribunal de Berlin-Tiergarten, suite aux accusations de violence prononcées par Brenda Patea contre son ex-compagnon Alexander Zverev. Ce dernier était accusé de l’avoir étranglée « avec les deux mains » dans la nuit du 20 au 21 mai 2020 « dans la cage d’escalier d’un immeuble berlinois […] dans le cadre d’une dispute ».
Les deux parties ont cependant fini par trouver un accord à l’amiable après avoir décidé « qu’ils souhaitaient résoudre pacifiquement ce conflit, également dans l’intérêt de leur enfant commun », selon Inga Wahlen, une porte-parole du tribunal. L’accord a été validé par le tribunal, qui a donc abandonné le procès quelques heures seulement avant que le joueur affronte Casper Ruud sur le court Philippe-Chatrier.
Une amende totale de 200 000 euros
Le numéro 4 mondial aura donc un délai d’un mois pour payer la somme de 200 000 euros, dont 150 000 iront au trésor public allemand et 50 000 à des organisations de charité. Le tribunal n’a cependant pas dévoilé les détails de l’accord qui a été passé entre le joueur et son ex-compagne.
Selon ses avocats Anna Sophie Heuchemer et Katharina Dierlamm, « Alexander Zverev a accepté cette situation afin de raccourcir la procédure, notamment dans l’intérêt de leur enfant (avec Patea) ». « Alexander Zverev est toujours considéré comme innocent. Le règlement financier n’entraîne ni un constat de culpabilité ni un aveu de culpabilité. La présomption légale d’innocence n’est pas affectée », ont-ils ajouté.
Interrogé sur sa situation lors d’une conférence de presse tenue mercredi soir, le joueur, cité par Vanity Fair, a indiqué que « les choses se déroulent très bien de (son) point de vue. Il n’y a rien d’autre à dire là-dessus ».
Alexander Zverev déjà accusé auparavant
Le tennisman allemand avait déjà été jugé en première instance en octobre et condamné à une amende de 450 000 euros pour coups et blessures. « Des conneries », selon les mots prononcés par le tennisman lors de l’Open d’Australie, plus tôt cette année. Ses avocats s’étaient opposés à la peine et avaient fait appel, déclarant qu’il était « pratiquement impossible que les faits se soient déroulés comme l’affirme l’auteure de la plainte », et que « les faits décrits avaient déjà été rejetés par un rapport médical qui estimait les preuves incompréhensibles et contradictoires ».
Ce n’est cependant pas la première accusation à laquelle Alexander Zverev fait face. En 2020, la joueuse de tennis russe Olga Sharypova et ex-compagne du numéro 4 mondial l’avait accusé sur les réseaux sociaux d’avoir « essayé de l’étrangler avec un oreiller, de lui cogner la tête contre le mur et de lui tordre les bras », comme elle l’avait à l’époque expliqué. L’Association du tennis professionnel (ATP) avait fermé l’enquête en janvier 2023, faute de preuves suffisantes.
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