Yahoo Actualités Procès de Trump : mort de Maxwell Azzarello, l’homme qui s’est immolé par le feu devant le tribunal
ÉTATS-UNIS - Un procès pas comme les autres. Alors que le jury de douze membres et six suppléants a été constitué vendredi 19 avril au procès historique de Donald Trump à New York, cette journée préparatoire du tribunal de Manhattan a été marquée par un événement inattendu et particulièrement troublant.
Dans un square, situé juste en face de l’entrée du palais de justice, un homme a tenté de s’immoler par le feu alors que l’ancien président américain se trouvait déjà à l’intérieur du bâtiment. Un événement choquant, qui s’est finalement conclu par la mort de cet homme, Maxwell Azzarello, qui n’a pas survécu à ses nombreuses blessures, comme le rapportent les médias américains.
Ce samedi 20 avril, voici ce que l’on sait de cette scène effroyable, qui n’a finalement pas perturbé le déroulé du procès, qui commencera véritablement lundi.
· Brasier humain
Vendredi, les faits se sont produits vers 13h30, heure locale, face aux équipes de médias déployées dans la rue pour couvrir le procès historique du 45e président des États-Unis. L’homme qui s’est immolé par le feu se trouvait plus précisément dans le square « Collect Pond » ouvert au public et déjà occupé par quelques dizaines de manifestants pro ou anti-Trump durant la première semaine d’audience.
A man appeared to have set himself on fire outside the Donald Trump trial in Manhattan as MSNBC was live on the air. Good lord. pic.twitter.com/tSoHGyLoqy
— Charles Robinson (@CharlesRobinson) April 19, 2024
La scène, filmée et diffusée sur certaines chaînes américaines, montre alors l’homme avec les deux mains derrière la tête prendre soudainement feu après s’être déversé le contenu d’un bidon sur son corps, qu’il a ensuite enflammé à l’aide d’un simple briquet. Présente en nombre, la police s’est précipitée vers la victime armée d’un extincteur pour éteindre ce que les témoins ont décrit comme un brasier humain.
· Décès de Maxwell Azzarello
Lors d’un point presse après les événements, la cheffe des pompiers de New York, Laura Kavanagh, avait admis que son état de santé était jugé « grave », mais avait ensuite assuré qu’il était bel et bien « vivant ». Toutefois, CNN et CBS rapportent ce samedi que Maxwell Azzarello est finalement décédé des suites de ses graves blessures vendredi soir. Ce samedi matin, la police de New York a confirmé l’annonce de son décès par le personnel de l’hôpital.
Peu de temps après son acte, l’auteur avait pu être identifié par les autorités comme étant Maxwell Azzarello, un jeune homme de 37 ans originaire de Floride. Et selon la police, l’homme était arrivé à New York il y a quelques jours seulement. La BBC précise d’ailleurs que sa famille n’était pas au courant de son voyage. Et indique également qu’il disposait d’un casier judiciaire vide à New York.
Mais à cette heure, son mobile reste toujours inconnu, même si plusieurs indices semblent déjà orienter les enquêteurs pour la suite des investigations autour de cet événement marquant.
· Des écrits complotistes ?
En effet, plusieurs éléments semblent conduire les enquêteurs sur la piste du complotisme. À commencer par des brochures « fondées sur de la propagande » selon Jeffrey Maddrey, chef de la police de New York. Et d’après l’un des responsables de la police, Joseph Kenny, les écrits « relèvent de théories du complot, il y a des informations sur des combines de type Ponzi et sur le fait que certains de nos établissements scolaires sont des façades pour la mafia ».
À ce stade, difficile d’en savoir plus, surtout après l’annonce de sa mort, même si les témoins de la scène assurent que Maxwell Azzarello a commencé par ouvrir son sac à dos pour en sortir des tracts qu’il a ensuite jeté en l’air avant de s’immoler par le feu.
La veille de son acte, l’homme de 37 ans avait également été aperçu aux abords du tribunal. Il brandissait alors une pancarte où l’on pouvait lire « Trump est avec Biden et ils sont sur le point de faire un coup d’État fasciste ». Le New York Post cite également une publication confuse, écrite sur une page Substack, sur laquelle il semble convaincu par cette idée conspirationniste : « Nous sommes victimes d’une escroquerie totalitaire, et notre propre gouvernement (avec nombre de ses alliés) est sur le point de nous frapper avec un coup d’État fasciste apocalyptique mondial ».
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