Procès Trump : l’accusation décrit une « affaire d’ingérence électorale »

L'ancien président américain Donald Trump à son arrivée lors de son premier jour de procès à New York, le 15 avril.  - Credit:Angela Weiss/Pool/Reuters
L'ancien président américain Donald Trump à son arrivée lors de son premier jour de procès à New York, le 15 avril. - Credit:Angela Weiss/Pool/Reuters

C'était l'hypothèse dominante, mais elle n'avait jamais été formulée. Lundi matin, vrai premier jour du procès de Donald Trump pour maquillage de comptes, l'accusation a dévoilé sa stratégie. « Cette affaire est un complot criminel et une entreprise de dissimulation, a déclaré Matthew Colangelo, dans sa plaidoirie d'ouverture. L'accusé, Donald Trump, a organisé un stratagème délictueux pour corrompre l'élection présidentielle de 2016. Et ensuite, il a couvert ce complot dans ses comptes d'entreprise en mentant, encore et encore et encore. »

Outre-Atlantique, ce procès est surnommé le hush money trial, littéralement le « procès des pots-de-vin », ceux versés à Stormy Daniels. Fin 2016, cette star du porno avait reçu 130 000 dollars pour garder le silence sur le rapport sexuel qu'elle disait avoir eu avec Donald Trump en 2006.

À LIRE AUSSI À New York, la fatigue des procès de TrumpUn tel surnom donne l'impression d'une affaire triviale, personnelle, secondaire par rapport aux autres procès de l'ancien président américain. Mais, en ce lundi matin, le procureur Matthew Colangelo a présenté d'entrée aux jurés une version de l'accusation à la fois plus grave qu'une histoire de coucherie, et plus prenante que la « falsification de dossiers commerciaux ».

L'argumentaire précis de Matthew Colangelo

Minutieusement, avec un luxe de dates et de chiffres, il déroule un complot sordide, avec de la presse de caniveau, du sexe et des coups de téléphone secrets… qui visent à i [...] Lire la suite