Procès du massacre du 28-Septembre en Guinée: la défense de Moussa Dadis Camara tente de dédouaner l'ex-chef de la junte

En Guinée, le procès des massacres du 28-Septembre survenus en 2009 à Conakry s'est poursuivi ce 10 juin 2024 avec la plaidoirie d'un des avocats de Moussa Dadis Camara, chef de l'État lorsqu'une manifestation de l'opposition avait été violemment réprimée, faisant plus de 150 morts et entraînant le viol de plus d'une centaine de femmes. L’un de ses avocats a plaidé ce lundi 10 juin et demande son acquittement pur et simple.

En Guinée, au procès du massacre du 28-Septembre 2009, les plaidoiries des avocats de la défense ont repris ce 10 juin 2024, avec une première prise de parole très attendue des conseils de Moussa Dadis Camara, chef de l'État à l'époque des faits : plus de 150 morts et plus d'une centaine de femmes violées lors d'un meeting de l'opposition écrasé dans le sang, rapporte notre correspondant à Conakry Matthias Raynal. « Le capitaine Dadis n'a rien à voir avec la commission des infractions commises au stade du 28-Septembre », a déclaré Me Almamy Samory Traoré devant la cour qui juge son client et onze autres responsables gouvernementaux et militaires depuis novembre 2022.

L'avocat a débuté ce lundi matin sa plaidoirie avec cet axe de défense : son client est innocent, il ne s'est rendu coupable d'aucune infraction. « Dans ce procès, nous avons suivi toutes les accusations qui ont été portées contre le président Moussa Dadis Camara. Le parquet, même les parties civiles n’ont pas pu apporter la preuve. La charge de cette preuve-là incombe au ministère public et à la partie civile qui estime que Dadis a envoyé des militaires au stade, ce qui n’a pas été prouvé », a ajouté l'avocat..


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