Procès des attentats du 13-Novembre : après de nouvelles provocations, le président menace Abdeslam d'expulsion

Le président de la cour d'Assises a menacé Salah Abdeslam d'expulsion d'audience, ce lundi, alors que le principal accusé du procès du 13-Novembre s'est de nouveau mis à crier au beau milieu de l'audience.

Le président de la cour d'assises spéciale de Paris Jean-Louis Périès a menacé Salah Abdeslam d'expulsion d'audience ce lundi, alors que le principal accusé du procès des attentats du 13-Novembre s'est adonné à de nouvelles provocations lors du premier témoignage d'un enquêteur des services des services français de l'antiterrorisme.

Dès le début de son exposé devant la cour d'assises spéciale ce lundi, le seul membre encore en vie des commandos du 13-Novembre 2015 Salah Abdeslam s'est mis à hurler, sans micro, depuis le box des accusés : "C'est quand qu'on aura la parole ?!"

"Il va falloir vous armer de patience"

"Monsieur Abdeslam, si vous continuez vous allez sortir du box", le prévient d'abord calmement mais fermement, le président Jean-Louis Périès. Il doit s'y reprendre à plusieurs fois avant que le Franco-marocain de 31 ans ne finisse par se taire. L'intervention intempestive de l'accusé, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité, n'a pas perturbé l'enquêteur.

Puis un peu plus tard, un nouvel incident intervient. Salah Abdeslam, dont le micro est coupé, semble s’impatienter depuis le box des accusés. Le président lui lance cette fois "Taisez-vous Monsieur Abdeslam, ou je vous fais expulser de la salle d’audience. Pendant des semaines vous allez entendre des enquêteurs même si ça ne vous plaît pas. Vous allez aussi entendre des témoignages de victimes, de parents de victimes... Il va falloir vous armer de patience".

Largement muet depuis son arrestation en mars 2016, le seul survivant des commandos Salah Abdeslam y avait fait une entrée tonitruante la semaine dernière en multipliant les provocations. Se présentant comme un "combattant de l'Etat islamique", il s'était octroyé la parole pour dénoncer ses conditions de détention, dédouaner trois de ses coaccusés puis demander si "les victimes en Syrie pourront avoir la parole".

Article original publié sur BFMTV.com

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