Les pro-Suisse franc-comtois remontés contre la réforme territoriale

Jean-Philippe Allenbach, créateur du «Mouvement Franche-Comté», le 8 septembre 2010 à Besançon.

Le «Mouvement Franche-Comté» conteste la fusion à venir avec la Bourgogne, et suggère plutôt un rattachement au pays voisin.

«Plutôt suisses que bourguignons.» C’est ce que clame un groupe régionaliste appelé «Mouvement Franche-Comté» (MFC), créé en 2006 et qui suggère que la région soit rattachée à la Suisse voisine. Dans un communiqué, relayé par le Bien public, le groupe dénonce la fusion de la Franche-Comté avec la Bourgogne, prévue par la réforme territoriale. «Compte tenu de la perte par Besançon de son statut de capitale régionale et de la tournure désastreuse prise par les événements quant à l’avenir de la Franche-Comté et à celui de ses habitants, le Mouvement Franche-Comté, qui a pour objet la défense de l’intérêt supérieur de la Franche-Comté et de ses habitants, n’a malheureusement plus d’autre choix que se positionner désormais résolument en faveur d’un rattachement de la Franche-Comté à la Suisse», explique dans le texte le président du MFC, Jean-Philippe Allenbach.

Un tel rattachement permettrait selon lui aux Francs-Comtois de «sauver leur capitale régionale, leur assemblée, leur budget et leur propre drapeau mais, en plus, au lieu de tout perdre comme dans le cas de la fusion avec la Bourgogne, ils seraient alors gagnants sur tous les tableaux, notamment en termes de pouvoir d’achat, d’emplois, d’impôts et de sécurité». Vendredi, à l’issue d’un séminaire gouvernemental, le Premier ministre, Manuel Valls, a en effet annoncé la liste provisoire des capitales des treize futures grandes régions créées par la réforme et qui entreront en vigueur le 1er janvier 2016.

Pour la future région Bourgogne-Franche-Comté, Dijon et ses 152 000 habitants ont été préférés à Besançon (116 000 habitants), au grand regret de Jean-Philippe Allenbach, pour qui ce choix «n’est qu’une des premières conséquences concrètes du projet de fusion avec la Bourgogne dans lequel nous, Francs-Comtois, avons tout à perdre et rien à gagner». Pour l’heure, Besançon devrait conserver le (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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