Prix Wolinski de la BD du « Point » : on a choisi l’« Éducation orientale » !

Les magistrales aquarelles de Charles Berberian redonnent vie au Beyrouth des années 1960. - Credit:
Les magistrales aquarelles de Charles Berberian redonnent vie au Beyrouth des années 1960. - Credit:

Longtemps Charles Berberian ne fut qu'une moitié. Celle du duo Dupuy-Berberian, qu'on prononçait d'ailleurs d'un seul trait dans le milieu de la bande dessinée. Avec Monsieur Jean, leur personnage écrivain et parisien emblématique des années 1990, quand on ne parlait pas encore de bobo, ils avaient accédé au Graal, en obtenant le Grand Prix du Festival d'Angoulême en 2008 – un cas unique pour un tandem dans l'histoire de la manifestation. Mais, depuis plus d'une dizaine d'années maintenant, chacun a décidé d'exister pour lui-même. Charles Berberian, par ailleurs guitariste confirmé à ses heures, avait bien signé quelques titres de haute volée, comme Les Amants de Shamhat, vision très personnelle du mythe de Gilgamesh.

Mais, avec cette Éducation orientale, il livre sans doute sa grande œuvre, celle que l'on espérait, et qu'il attendait probablement lui aussi, depuis longtemps. Le livre eut, dit-on, un accouchement difficile. Le résultat est ébouriffant.

  • Magistral. Dessin tiré d’« Une éducation orientale », de Charles Berberian (Casterman).

  • Magistral. Dessin tiré d’« Une éducation orientale », de Charles Berberian (Casterman).

  • Magistral. Dessin tiré d’« Une éducation orientale », de Charles Berberian (Casterman).

Fantômes. Une Éducation orientale commence par une exploration plastique au moment du confinement, qui juxtapose photos, aquarelles et crayonnés, épousant les rêveries et les considérations de l'auteur sur cet épiso [...] Lire la suite