Prix Nobel : pourquoi le «Quartet» tunisien a été récompensé

Lors des élections d'octobre 2014, à Tunis.

Le processus de dialogue de 2013 a permis de trouver une solution pacifique à la crise.

Le prix Nobel de la paix a été remis ce vendredi au «Quartet» tunisien, un ensemble de quatre institutions civiles, qui a oeuvré pour le maintien d’une transition pacifique entre juillet 2013 et janvier 2014, au moment de l’instauration de la Constitution. Il s’agit de la Ligue des droits de l’Homme, de l’Ordre de avocats, de l’UGTT (Union générale des travailleurs tunisiens), principal syndicat du pays, et de l’UTICA (Union Tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat), le syndicat patronal.

Qu’a réalisé le Quartet ?

Le 25 juillet 2013, Mohamed Brahmi, député de Sidi Bouzid à l’Assemblée constituante, est assassiné. Son meurtre intervient cinq mois après celui de son collègue Chokri Belaïd. Les deux élus condamnaient avec virulence le gouvernement dirigé par le parti islamiste Ennahdha avec Ali Larayedh comme Premier ministre. Des manifestations monstres se déroulent notamment à Tunis pour demander la destitution du pouvoir en place. Le Quartet est donc formé pour trouver une solution pacifique à la crise politique majeure que traverse le pays. A l’automne, il joue le rôle de médiateur entre les différentes formations politiques et les institutions en place. Surtout, il met en place une feuille de route qui comprend un dialogue nationale, des discussions directes entre les partis, la formation d’un gouvernement d’indépendants et l’adoption de la constitution.

Quel est l’héritage du Quartet ?

Le Quartet réussit à imposer les conditions de sa feuille de route : le Premier ministre Ali Larayedh démissionne pour laisser place à un cabinet indépendant dirigé par Mehdi Jommaa. La Constitution est adoptée en janvier 2014. Mais le principal succès du Quartet est la fin de la violence politique. Le pays retrouve une certaine paix sociale alors que les deux autres pays du printemps arabe s’enfoncent dans la crise : en Libye, les guerres ethniques, tribales et politiques se (...)

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