Prise de poids : pourquoi mange-t-on plus qu’on ne le pense ?

Un facteur méconnu de la prise de poids : la sous-estimation des apports caloriques.  - Credit:SYSPEO/SIPA / SIPA / SYSPEO/SIPA
Un facteur méconnu de la prise de poids : la sous-estimation des apports caloriques. - Credit:SYSPEO/SIPA / SIPA / SYSPEO/SIPA

Je mange peu et je grossis. C'est ce que nous sommes nombreux à déclarer. Et on cherche à expliquer une prise de poids par autre chose que la prise alimentaire. Certes, la prise de poids, et l'obésité qui peut en résulter, est un phénomène complexe et multifactoriel. Mais il y a un facteur qui est peu connu : c'est la sous-estimation des apports caloriques. Et si on arrivait à le corriger, on aurait sûrement plus de facilité à stabiliser son poids. On va voir cela ensemble.

À LIRE AUSSI Maigrir : la révolution des médicaments anti-obésitéCe qui a été bien montré c'est que l'estimation de ce qu'on mange est nettement inférieure à ce qui est ingéré. Les chercheurs ont comparé des recueils de prises alimentaires faits par des volontaires à la mesure objective de l'apport calorique par des techniques de recherche. La sous-estimation peut atteindre 50 % ! Oui, même quand on fait un effort de tout noter dans un carnet, il n'est pas rare d'observer qu'on ingère jusqu'au double des apports caloriques déclarés.

On a des arguments pour penser que la tendance à la sous-estimation s'est accentuée au cours des dernières décennies : on mesestime plus aujourd'hui qu'il y a trente ou quarante ans. Et on observe généralement que la sous-estimation est plus marquée chez les personnes en situation d'obésité et chez celles qui cherchent à tout prix à perdre du poids.

Bien évidemment, la sous-estimation est presque toujours involontaire. Ce n'est pas notre faute et il n'est pas q [...] Lire la suite