"Une priorité absolue": le sort des otages au coeur du déplacement de Stéphane Séjourné au Caire
Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Stéphane Séjourné se trouvait, ce samedi 30 mars, au Caire en Egypte pour un sommet diplomatique. Il y a porté les objectifs de la France dans l'apaisement du conflit à Gaza, cinq jours après le vote d'une résolution pour un cessez-le-feu.
La France n'oublie pas les hommes et les femmes retenus en otage à Gaza depuis le 7 octobre. Le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné était présent au Caire en Egypte, ce samedi 30 mars, pour un sommet diplomatique orienté sur le conflit qui fait toujours rage entre Israël et le Hamas à Gaza.
Cinq jours après le vote d'une résolution pour un "cessez-le-feu immédiat", le ministre a rappelé les impératifs de la France dans une interview à BFMTV. Il s'attache en particulier au sort des otages toujours retenus, dont la France n'a "pas de nouvelles".
"Nous avons encore trois de nos compatriotes qui sont otages à Gaza. À ce stade, nous n'avons pas de nouvelles, mais nous souhaitons en avoir et nous souhaitons surtout leur libération, cela reste évidemment la priorité absolue", a appuyé le représentant du quai d'Orsay. Au total, plus d'une centaine de personnes seraient toujours en captivité.
"Pression" sur Israël pour un cessez-le-feu
Pour aboutir à la libération des otages, un cessez-le-feu entre Israël et l'organisation du Hamas à Gaza est impérative. C'est le sens de la réunion des diplomates au Caire, où les tractations devaient permettre de déterminer comment mettre "la pression la plus optimale sur le gouvernement israélien", comme l'a indiqué Stéphane Séjourné au micro de BFMTV.
Cette pression a plusieurs objectifs affichés, "obtenir d'abord des points de passage supplémentaires en termes d'aide humanitaire", puis "appliquer cette résolution et donc d'avoir un accord sur le cessez-le-feu qui doit nous permettre de libérer les otages" toujours détenus par le Hamas.
Craintes d'un déplacement forcé
Mais comment se positionne Israël sur cette résolution? Le gouvernement de Benjamin Netanyahu ne semble pas vouloir mettre de côté l'idée d'une offensive terrestre à Rafah. Les implications de cette action seraient pourtant "dangereuses d'un point de vue de la situation humanitaire" mais aussi du droit international", selon Paris.
"(L'offensive) impliquerait probablement un déplacement forcé des populations, qui est qualifié par la Cour pénale internationale comme crime de guerre", rappelle Stéphane Séjourné, reconnaissant que les "objectifs politiques et militaires sont légitimes", lorsqu'ils permettent au préalable de préserver la population civile.
Dimanche 24 mars, lors d'un entretien téléphonique, Emmanuel Macron avait déjà réaffirmé auprès du Premier ministre israélien son "opposition" à une offensive à Rafah.