"On prie chaque jour": le dernier village ukrainien avant la ligne de front attend la contre-offensive

"On prie chaque jour": le dernier village ukrainien avant la ligne de front attend la contre-offensive

"Nous devons attendre, nous avons encore besoin d'un peu plus de temps". Si Volodymyr Zelensky a repoussé ce jeudi l'idée de l'imminence d'une contre-offensive ukrainienne, pour les Ukrainiens qui vivent aux portes de la ligne de front, celle-ci est plus que jamais attendue. Au sud de l'Ukraine, le petit village de Novodanylivka s'est vidé en quelques mois de ces habitants.

Depuis plus d'un an, missiles et sous-munitions incendiaires tombent régulièrement sur la propriété d'Alla et Yuriy, un couple d'instituteurs qui habite dans la dernière maison avant la ligne de front.

"Les Russes? Ma foi, ils sont à... un kilomètre et demi! Et la ligne de front, eh bien elle est à la sortie du village, à 600 mètres d'ici", explique Alla au micro de BFMTV.

Pour éviter d'être blessés ou pire dans les nombreux bombardements, ces Ukrainiens vivent dans leur abri souterrain mais gardent espoir en l'arrivée promise de la contre-offensive de Kiev.

"Le silence, c'est pire que les bombardements"

"On prie chaque jour, on espère chaque jour... On nous a promis qu'avant les premières chaleurs, la contre-offensive aurait commencé. Et on y croit, on espère que d'ici fin mai, on pourra retourner dans notre maison", poursuit Alla.

"Pour nous le silence, c'est pire que les bombardements", assure au micro de BFMTV Yuriy. "Parce que quand ça bombarde, on peut savoir d'où ça vient, et ce que c'est. Mais quand il y a le silence, on peut être pris par surprise".

À la faveur de la contre-offensive, Novodanylivka et son école seront mis hors de danger, espèrent-ils. Et leur vie d'avant, celle qu'ils avaient choisie, reprendra.

L'Ukraine affirme préparer une contre-offensive d'ampleur, dont les premiers actes pourraient déjà avoir commencé. Un haut responsable militaire ukrainien a affirmé ce mercredi que les forces de Kiev ont mené des contre-attaques à Bakhmout, l'épicentre des combats du pays, et forcé les troupes russes à reculer en certains endroits.

Article original publié sur BFMTV.com